Position

Position relative aux modalités de recours au tirage au sort

France Universités : date de publication

    Position de la CPU relative au projet d’arrêté pris en application des dispositions du deuxième alinéa de l’article L.612-3 du code de l’éducation
    (fixant les modalités de recours au tirage au sort)

    « Dans certaines filières de première année à l’université, lorsque le nombre de candidats excède les capacités d’accueil de la filière en question, un tirage au sort détermine l’affectation des étudiants. »

    La CPU dénonce fermement ce procédé de tirage au sort. Elle se prononce donc contre son usage et contre le texte qui entend lui donner une valeur juridique.

    En effet, le tirage au sort :

    – décrédibilise l’université : aucune université dans le monde ne fait cela, aucun IUT, aucune école ou classe préparatoire aux grandes écoles en France n’accepterait cela ;
    – va à l’encontre du mouvement de fond qui place le projet personnel de l’étudiant, gage de réussite, au cœur de son orientation ;
    – par voie de conséquence, entraine un surcoût financier du système et un gâchis humain.

    Ce système de tirage au sort confine à l’absurde, puisque qu’il conduit à refuser l’entrée d’une licence à des étudiants qui s’y épanouiront très probablement, au profit d’étudiants à qui les filières générales ne conviennent pas et qui s’y trouvent massivement en échec.

    C’est en ayant à l’esprit ce souci d’orientation et de réussite que la CPU recommande que soit mis en place une priorité d’accès qui dépende du type de baccalauréat obtenu et que des pré-requis rendus publics puissent être pris en compte par les universités.

    Cette logique, que le ministère lui-même présente aujourd’hui au CNESER pour l’expérimentation de l’affectation prioritaire des bacheliers professionnels en BTS nous souhaitons qu’elle soit élargie à l’accès au diplôme national de licence.

    Nous souhaitons donc vivement qu’une concertation avec l’ensemble des acteurs de l’enseignement supérieur soit ouverte sur ces questions, et refusons le choix qui a été fait de consolider sur un simple plan juridique une situation notoirement insatisfaisante au regard des enjeux de l’élévation du niveau général de formation dont notre pays a besoin.

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