Hommage à Jean-Louis Quermonne, premier vice-président de la CPU
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Hommage à Jean-Louis Quermonne, premier vice-président de la CPU

France Universités : date de publication

    Photo : Jean-Louis Quermonne dans les années 60 / Université de Grenoble-Alpes

    C’est avec une très grande émotion que la Conférence des présidents d’université apprend la disparition de celui qui fut le premier vice-président de la Conférence et qui vient de s’éteindre. Avec lui disparaît une figure majeure de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, dont certains travaux trouvent un écho dans l’actualité la plus récente.

    Professeur de droit public, Jean-Louis Quermonne a été directeur de l’Institut d’études politiques de Grenoble de 1958 à 1969 puis premier président de l’Université Grenoble II de mai 1970 à octobre 1974. Elu premier vice-président de la Conférence en 1971, il est à ce titre l’un des fondateurs de la CPU et contribua activement au débat sur le renforcement de l’autonomie des universités.

    Un engagement décisif

    Homme d’action, Jean-Louis Quermonne a été directeur des enseignements supérieurs et de la recherche, au ministère chargé des Universités, de 1975 à 1976 : il concourt ainsi à la création des « petites et moyennes universités » permettant à la fois d’acccueillir des étudiants en plus grand nombre et concourir à l’égalité des chances. Il est rappelé en 1981 par le Ministre Alain Savary qui le charge d’une mission sur les carrières de l’enseignement supérieur et de la recherche ; le rapport remis au terme de cette mission inspire les réformes décidées en 1983.
    Il a été membre du Conseil supérieur de la recherche et de la technologie (1981-1985), membre du Comité national d’évaluation des universités (1985-1989), président de l’Association française de science politique (1995-2000).

    La défense du principe d’autonomie des universités

     

    Comme 1er président de la CPU, Jean-Louis Quermonne a été un artisan de l’autonomie.

    Constatant que la loi Faure de 1968 n’avait pas instauré l’autonomie pédagogique (avec la primauté des diplômes nationaux), scientifique, ou budgétaire, il contribua à faire émerger, au sein de la CPU, un programme de réformes visant à renforcer l’autonomie par la mise en place de relations budgétaires contractuelles avec l’Etat. Cette approche sera défendue et plébiscitée lors du premier colloque de la Conférence qui se tient en mars 1975 à Villard-de-Lans. Elle est le terreau de la loi « Libertés et responsabilités des universités » de 2007, renforcée par la loi relative à l’Enseignement supérieur et à la recherche de 2013.

    Du professeur Quermonne, on retient aussi son rôle dans la création des IUT et son implication dans le développement de la formation continue dans les universités, ses travaux de recherche sur l’aménagement du territoire, et en particulier le territoire universitaire, ainsi que son engagement européen sans faille au sein du laboratoire d’idées Notre Europe créé par Jacques Delors.

    La CPU salue la mémoire d’un président qui a marqué l’histoire de la CPU et s’associe à la douleur de ses proches.

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