Hommage à Bernard Decomps, « un grand serviteur de la Recherche »
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Hommage à Bernard Decomps, « un grand serviteur de la Recherche »

France Universités : date de publication

    Figure emblématique du paysage universitaire pendant près de cinquante ans, Bernard Decomps s’est éteint le 8 novembre dernier. Durant toute sa vie, il a eu à cœur d’allier sa mission de professeur d’université à celle de conseiller auprès des plus hautes instances de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. La CPU rend hommage à cet homme « chaleureux et cultivé », qui fut notamment à l’origine des contrats pluriannuels de la recherche universitaire mis en place entre 1991 et 1993.

    Né en 1936 à Metz, Bernard Decomps passe toute sa scolarité en Ariège. Il intègre l’Ecole normale supérieure, où il prépare, sous la direction du professeur Alfred Kastler, une thèse sur les lasers, qu’il soutient en 1969. Cette même année, il devient professeur de Physique à l’université Paris 13.

    Un engagement au plus haut niveau pour cet homme « brillant et cultivé »

    De 1981 à 1986, il est directeur de la recherche au ministère de l’Education nationale. De 1986 à 1993, il retrouve ses fonctions d’enseignement à l’université Paris 13.
    En 1989, il rend un rapport qui débouchera sur la mise en place des nouvelles formations d’ingénieurs par apprentissage.
    Il redevient jusqu’en 1994, directeur de la Recherche et de la Technologie d’Hubert Curien, ministre chargé de la Recherche et de la Technologie. Alors conseiller technique chargé de la biologie, de la médecine et de la culture scientifique et technique au sein du même cabinet, Jean-Loup Salzmann se souvient d’un homme « charmant, brillant et cultivé, et qui connaissait sur le bout des doigts l’histoire des sciences ». « Nous discutions souvent dans les couloirs du ministère, et ses paroles, truffées d’anecdotes, donnaient un charme fou à nos conversations », ajoute-t-il.

    Une implication sans faille

    De 1994 à 2000, il dirige l’Ecole normale supérieure de Cachan et devient ainsi, membre de la CPU. Jusqu’en mars 2005, date de sa démission, il préside la Commission nationale des certifications professionnelles (CNCP), après avoir accompagné la mise en place de la validation des acquis de l’expérience (VAE). Son rapport intitulé « L’avenir des formations supérieures aux métiers de la gestion » débouchera sur la création de la Commission Helfer sur les formations et diplômes de gestion. Son engagement pour l’université n’a jamais faibli, car il travaillait « très récemment, sur les textes de la revue sur Hubert Curien, qui devrait être publiée en décembre prochain, par le CNRS ».

    La CPU rend hommage à l’un des siens, un travailleur infatigable de la recherche et de la cause universitaire.

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