Développement durable et responsabilité sociétale : un enjeu majeur orchestré par Olivier Laboux, à l’université de Nantes
Réalisé par la CPU, la Conférence des grandes écoles, et B&L évolution, le guide « Les objectifs de Développement durable, quelles contributions des métiers de l’ESR ?» entend montrer comment les fonctions et les métiers d’un établissement d’enseignement supérieur et de recherche peuvent contribuer à la mise en œuvre des 17 Objectifs de développement durable (ODD). Les universités et écoles représentent en effet un levier majeur de la transition vers une Société durable. Olivier Laboux, président de l’université de Nantes et président du Comité de la transition écologique de la CPU, présente ici, de façon très concrète, la politique mise en œuvre pour faire de l’université de Nantes un établissement innovant en matière de DD&RS.
Quelle est votre politique en matière d’accueil des étudiants et d’amélioration du bien-être des usagers de l’établissement ?
C’est une problématique qui nous tient à cœur. Nous œuvrons à créer une vie et une offre culturelle et sportive riches et ouvertes sur le territoire. Cette année par exemple, pour sa 3ème édition, le Festival Turbulences s’est installé du 3 au 6 avril sur le campus Tertre de l’Université de Nantes. Une trentaine de propositions scéniques mêlant danse, musique, théâtre, performance, lecture, vidéo se sont déroulées sur ce campus, mais aussi au TU-Nantes, scène de recherche et de création contemporaine, ou encore hors les murs.
Quant au sport, les étudiants et les personnels peuvent pratiquer plus de 50 activités parmi lesquelles le rugby, la savate, l’athlétisme, l’aviron, la voile.
La santé de nos étudiants est aussi une de nos préoccupations majeures. C’est pourquoi nous avons mis en place un accompagnement médico-social de premier ordre, doté de moyens. Le Service de Santé des Étudiants de l’Université de Nantes propose des consultations médicales de soins, des visites « Bilan de santé préventif » ou spécifiques liées au handicap, des consultations de dépistage bucco-dentaire et dermatologique, des ateliers bien-être, des groupes de paroles animés par des psychologues, la possibilité de se former aux premiers secours, des consultations avec des assistantes sociales, etc.
En parallèle, des actions de soins et de prévention sont menées tout au long de l’année pour améliorer la condition sanitaire et sociale des étudiants nantais et que celle-ci ne soit jamais un frein à leur formation.
Enfin, l’université de Nantes compte plus de 150 associations actives dans de nombreux domaines : culture, sport, médias, environnement, solidarité, etc. Nous veillons à offrir un cadre favorable à leur action et à leur développement.
Quel est le rôle de l’université de Nantes dans son territoire ? Quelle est votre stratégie vis-à-vis des élus et entreprises du territoire ?
Nous travaillons main dans la main avec les collectivités territoriales, car nous avons compris qu’il ne pouvait y avoir de grande métropole sans grande université. Le dynamisme, reconnu par tous, de la ville de Nantes et plus largement, de la région Pays de la Loire, est pour beaucoup lié à la qualité de la formation et de la recherche dans notre établissement. Nous portons une attention toute particulière à avoir un lien de proximité avec le tissu socio-économique, que ce soit pour l’intégration professionnelle de nos diplômés ou pour donner une impulsion à l’innovation.
Un de nos projets emblématiques est par exemple l’initiative NExT, (Nantes Excellence Trajectory). Ce projet, lauréat de l’appel d’offres I-SITE pour l’attribution des subventions dans le cadre du Plan d’Investissement d’Avenir, va nous permettre de créer un site, reconnu internationalement, qui sera à la pointe sur deux sujets de société : la santé du futur et l’industrie du futur.
Au-delà, nous organisons ou participons à des actions ponctuelles avec Nantes Métropole, la Région ou les réseaux associatifs locaux. En 2017, c’était par exemple un travail de concert avec Nantes Métropole pour l’organisation du Tour de France « Agir Ensemble », ou encore une participation très active au Comité 21. Nous avons enfin une politique de traitement des déchets en lien avec les collectivités locales et nous réfléchissons à établir un protocole commun sur la question des transports et des déplacements domicile-travail.
Quelles sont vos réalisations en matière de gestion et de rénovation du patrimoine ?
Nous avons mis en place une démarche « Usages » au sein de nos bâtiments, concernant les économies d’énergie. Elle a été expérimentée et va bientôt être déployée à tout l’établissement. Plus largement, nous avons établi une stratégie énergétique qui comporte plusieurs volets : un suivi de nos consommations, la création de deux postes de « managers énergétiques », une réflexion sur l’optimisation dans la rénovation de nos campus, etc.
L’objectif de la rénovation de notre patrimoine est de rationaliser nos surfaces, de « réhabiter » nos bâtiments. En plus de la réhabilitation des bâtiments vétustes et de la réflexion sur l’usage des bâtiments, nous souhaitons développer au maximum l’utilisation des énergies renouvelables, et tout particulièrement le photovoltaïque.
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