Technologies du numérique : Brigitte Plateau prend la présidence d’Allistene
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Technologies du numérique : Brigitte Plateau prend la présidence d’Allistene

France Universités : date de publication

    A l’issue de l’assemblée générale de l’alliance des sciences et technologies du numérique (Allistene), le 5 novembre 2014, Brigitte Plateau, administratrice générale de Grenoble INP, a pris officiellement ses fonctions en tant que présidente. A cette occasion, elle revient sur son rôle et sur l’impulsion qu’elle entend donner à cette alliance.

    Créée en décembre 2009, Allistene fait partie des cinq alliances nationales de recherche mises en place par les pouvoirs publics pour améliorer la coordination entre les acteurs d’un même champ de recherche, et pour bâtir une réflexion prospective de long terme.
    Dans le cas précis d’Allistene, il s’agit de favoriser la recherche et les innovations dans le domaine du numérique. L’objectif : assurer une coordination des différents acteurs de la recherche dans les sciences et technologies du numérique, afin d’élaborer un programme cohérent et ambitieux de recherche et de développement technologique. Allistene permet d’identifier des priorités scientifiques et technologiques communes et de renforcer les partenariats entre les opérateurs publics (universités, écoles, instituts), tout en créant de nouvelles synergies avec les entreprises.
    La présence de l’Université au sein de l’alliance est assurée par une trentaine de représentants nommés par leur président(e) d’université au titre de la CPU.
    Les autres membres de l’alliance sont la Conférence des Directeurs d’Ecoles et Formations d’Ingénieurs (CDEFI), le Commissariat à l’Energie Atomique (CEA), le Centre national de recherche scientifique (CNRS), l’Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique (INRIA) et l’Institut Télécom.
    Brigitte Plateau, qui représente depuis deux ans la CPU au comité de coordination d’Allistene, a été élue à la présidence de l’Alliance le 16 octobre 2014. A l’occasion de sa prise officielle de fonction, le 5 novembre, elle explique, pour la CPU, la vision qui sera la sienne au cours de sa présidence.

    Trois questions à Brigitte Plateau
    Présidente d’Allistene

    1) Le 5 novembre prochain, vous allez officiellement prendre vos fonctions à la présidence d’Allistene. Quelle impulsion entendez-vous donner à cette alliance ?

    J’installe ma candidature dans la continuité des actions qui ont déjà été menées jusqu’ici, avec trois inflexions : le milieu industriel, la pluridisciplinarité et l’Europe. Nous mettrons à l’honneur les deux missions fondamentales d’Allistene, à savoir la coordination des acteurs et l’élaboration de la stratégie nationale.
    Il existe au sein d’Allistene une commission sur l’éthique, des actions à l’international,  des groupes de travail, source de la réponse aux questions scientifiques. Nous revisiterons ces outils en ayant en tête le rôle plus stratégique donné récemment aux alliances.
    Le travail avec le milieu industriel, et en particulier l’institut Carnot, les pôles de compétitivité ou l’industriel directement sera renforcé.

    2) Selon vous, quelles améliorations peut-on apporter à la coordination des différents acteurs de la recherche dans les sciences et technologies du numérique (universités, écoles, instituts mais aussi entreprises) ?  Comment la CPU peut-elle s’y engager ?

    Depuis la naissance des alliances il y a cinq ans, la coordination s’est rapidement  mise en place et est devenue une composante essentielle.
    Aujourd’hui, les alliances doivent prendre en compte la montée en puissance de la structuration des sites et les orientations politiques qui en découlent. Avec la loi de juillet 2013, les différents acteurs (universités, écoles, INRIA, CNRS, CEA) doivent s’organiser afin de coordonner leur stratégie de recherche et de formation sur leur site et d’engager les partenariats entre eux et avec leur environnement économique. Les alliances vont devoir intégrer cette dimension dans la construction de leur vision.

    3) Quelles sont les grandes problématiques à venir concernant les sciences et technologies du numérique ? Comment construire une réflexion prospective de long terme au sein d’Allistene ? 

    La prospective doit se situer dans forme de stabilité puisqu’il s’agit d’une réflexion à long terme. Mais cela n’empêche pas d’avoir une réflexion continue et de prendre en compte les nouvelles orientations initiées par les pouvoirs publics et la CEE, les tendances mondiales et les pépites qui émergent de la communauté.
    Il s’agit d’un exercice collectif qui ne peut pas se situer seulement au niveau de l’alliance. Le rôle d’Allistene sera d’analyser et de canaliser la prospective et de l’inscrire dans le dialogue avec le Conseil stratégique de la Recherche mis en place par la loi de juillet 2013.

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