Santé étudiante : les universités au service des besoins des étudiants
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Santé étudiante : les universités au service des besoins des étudiants

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    Photo : Le centre de santé de l’université de Bordeaux

    Améliorer le suivi sanitaire des étudiants et développer les actions de prévention et d’éducation à la santé : telles sont les missions assurées par les services universitaires de médecine préventive et de promotion de la santé (SUMPPS). Présents au sein de chaque université, ces services ont en charge la santé de la communauté universitaire et permettent de faire face à des crises sanitaires majeures. Très récemment, par exemple, la présidence de l’université de Bourgogne a lancé une campagne de vaccination à grande échelle à la suite de la découverte de trois cas de méningites sur le campus dijonnais de l’université de Bourgogne. Au total, 1410 étudiants et personnels ont reçu une injection en l’espace de trois jours.

    « Tous les établissements publics d’enseignement supérieur doivent organiser une protection médicale au bénéfice de leurs étudiants. Les universités créent à cet effet un service universitaire ou interuniversitaire de médecine préventive et de promotion de la santé (SUMPPS/SIUMPPS). Les autres établissements publics d’enseignement supérieur peuvent confier l’exécution de cette prestation à un SUMMPS/SIUMMPS de leur choix », stipule le décret du 7 octobre 2008.

    A l’origine, une offre centrée sur la prévention

    Historiquement, les missions des SUMPPS sont centrées sur la prévention : vérification des vaccins, bilan de santé, point sur les habitudes de santé… Ils effectuent le suivi des étudiants en situation de handicap et des étudiants à risque et mettent en place des actions de prévention à destination de la communauté universitaire. « En termes de solidarité, tous les services de santé universitaires, quels que soient leurs statuts, jouent un rôle majeur dans l’accès à la santé, aux soins et aux droits en santé pour tous les étudiants, et encore plus pour les étudiants les plus précaires », indique Laurent Gerbaud, médecin-directeur du service de santé universitaire de l’université Clermont-Auvergne et président de l’association des directeurs de SUMPPS (ADSSU).
    Dirigés par un médecin, les SUMPPS comptent un nombre de personnels variable : chaque service s’adapte en effet à la taille de l’université, aux besoins des étudiants et à l’offre de soins présente sur le territoire.

    Les SUMPPS ont aussi l’obligation de proposer à tous les étudiants une visite médicale au cours de leurs trois premières années d’études dans l’enseignement supérieur. La visite intègre une approche à la fois médicale, psychologique et sociale. Ce bilan de prévention permet aux services de prendre connaissance des besoins de santé globale nécessaires au bon déroulement des études. Il permet également de repérer les étudiants en situation de handicap, et de les orienter vers le service d’accompagnement des étudiants handicapés.

    Dans le cadre d’une crise sanitaire, le responsable du SUMPPS informe son président d’université de l’évolution de la situation sanitaire des étudiants en vue des mesures à prendre conformément aux consignes données par les autorités sanitaires.

    Par ailleurs, « les services de santé universitaires interviennent dans la vie associative et dans l’engagement étudiant par de nombreuses actions : formations des responsables d’associations étudiantes, dispositifs d’étudiants-relais de santé, actions collectives autour d’évènements festifs, ou encore campagnes de prévention », indique Laurent Gerbaud.

    Depuis quelques années, certains SUMPPS se transforment en centres de santé, proposant aussi une offre de soins, et ne se limitant plus seulement à la prévention : les étudiants, comme les personnels, peuvent prendre rendez-vous avec des médecins généralistes, mais aussi avec des professionnels de santé dont les spécialités sont liées aux problématiques de santé étudiante : gynécologues, diététiciens, psychologues…
    Actuellement, il existe environ 20 centres de santé. Ce chiffre devrait passer à trente à la rentrée 2017.

    Zoom sur le centre de santé de l’université de Bordeaux

    Prévention médicale et accès à des consultations généralistes ou spécialisées sont les deux piliers de l’Espace Santé Etudiant créé il y a trois ans par l’Université de Bordeaux.

    C’était auparavant un Service interuniversitaire de médecine préventive et de promotion de la santé (SIUMPPS), tel qu’il existe dans toutes les universités. Avec cet espace, l’université de Bordeaux a élargi la palette des soins offerts. Depuis un an, l’Espace a rejoint la toute nouvelle résidence du campus de Pessac, « l’Escabelle » conçue par Rudi Riciotti qui mixe logements étudiants et locaux professionnels, au carrefour des campus de Pessac, de Talence et de Bordeaux. Ce nouvel Espace santé est organisé sur deux niveaux dont l’aménagement a été conçu en concertation avec les futurs occupants. Ses 1400 mètres carrés flambant neufs offrent notamment un nouvel espace dédié au pôle santé mentale.

    En plus des prestations habituelles des SIUMPPS, centrées principalement sur la prévention, l’espace Santé Etudiant offre des consultations de médecine générale, mais aussi en gynécologie, en dermatologie ou en nutrition, enfin des consultations médico-psychologiques, toutes ciblées sur les besoins des étudiants.

    Ici se soigner devient ludique grâce aux actions organisées tout au long de l’année par des étudiants relais : embauchés par l’Espace Santé, ces derniers développent, en coordination avec les professionnels du centre, des campagnes de stratégies de la santé auprès des étudiants et mettent en place des actions de sensibilisation (nutrition, vie sexuelle et affective). Autre initiative originale : « The sleeping room » associant les étudiants relais, l’Espace santé et les étudiants de la filière Arts et spectacles met en scène des improvisations théâtrales dans une chambre d’étudiant où figurent de nombreux éléments défavorables à une bonne qualité du sommeil. Dans un cube de plexiglass transparent de 9 m², une chambre éphémère d’étudiant est reconstituée, avec écrans, caféine, désordre… De quoi avoir envie de changer ses habitudes.

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