Prix des universités : le projet d’Assemblée des étudiants européens récompensé
France Universités Infos

Prix des universités : le projet d’Assemblée des étudiants européens récompensé

France Universités : date de publication

    Photo : @France Unviersités

    C’était une première. A l’occasion de son congrès du 13 janvier, France Universités décernait le Prix des universités de l’initiative franco-européenne au service des étudiants. Remis par Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, le prix récompense un projet porté par Constance Chevallier-Govers, Maître de conférences et HdR, chargée de mission à l’internationalisation à l’Université Grenoble-Alpes.
    S’inscrivant dans le cadre du projet European Universities Community, l’initiative entend donner la parole aux étudiants dans le cadre de la Conférence sur l’Avenir de l’Europe. La session inaugurale de l’Assemblée des étudiants européens réunit les 3 et 4 mars 2022 à Strasbourg près de 275 étudiants issus des 41 alliances d’universités européennes présentes dans 30 Etats européens.
    Pour le site de France Universités, Constance Chevallier-Govers dresse les contours de cet évènement qui entend notamment apporter « aux étudiants des alliances d’universités européennes un sens d’appartenance à une communauté ». Elle s’exprime aux côtés d’Elena Schulz-Ruhtenberg, étudiante à Science Po et Emil Raducanu, étudiant à CY Cergy Paris Université, tous deux très impliqués dans le projet.

    France Universités : Comment vous est venue l’idée du projet ? Quels sont ses objectifs ?

    Constance Chevallier Govers, responsable de l’initiative : Tout a commencé avec une conclusion ! Je cherchais une chute pour le discours d’ouverture du Dialogue bi-annuel de notre université européenne « Unite ». Le discours portant sur les valeurs européennes et les universités européennes, j’ai suggéré que les universités européennes soutiennent la participation des étudiants à la conférence sur l’avenir de l’Europe qui venait juste d’être lancée en mars 2021. Après une séance de brainstorming avec Brigitte Plateau, présidente de l’association Talents du Numérique, dont Grenoble INP est membre, le projet d’European Universities Community (EUC) a été présenté à la réunion Europe de France Universités, le 1er avril 2021. Depuis nous travaillons pour que cette idée se concrétise notamment par la session inaugurale de l’Assemblée des étudiants européens les 3 et 4 mars à Strasbourg.

    CPU : Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous engager ?

    Elena Schulz-Ruhtenberg, étudiante : J’ai eu envie de participer à ce projet car cela permet de travailler avec des étudiants et des personnels d’universités issus de toute la France. Nos échanges se font en distanciel, et le travail est très flexible. Je peux apporter mes idées sur la manière dont l’Assemblée des étudiants européens doit se dérouler en mars, ce qui est particulièrement plaisant. J’ai par exemple pu prendre la responsabilité de diriger un panel de discussion.

    Emil Raducanu, étudiant : La question du projet européen m’a toujours tenu à cœur. Je crois en une Europe unie autour de valeurs communes, ayant du poids à l’international mais je crois avant tout en une Europe s’affirmant comme une zone de paix et de prospérité. L’idée d’un engagement citoyen dans ce projet et d’être acteur de l’UE, m’a donc paru comme une nécessité. Au-delà de l’échelle nationale, cet engagement doit être mené, selon moi, à un niveau européen. J’ai vu en EUC l’opportunité de faire entendre la voix des étudiants dans la sphère politique européenne, déjà bien établie.

    Vous avez reçu le prix des universités pour l’initiative franco-européenne au service des étudiants. Quelle valeur ajoutée pour le projet ?

    CCG : La communication qui a suivi l’attribution du Prix des universités a porté très rapidement ses fruits. En effet, nous avions un peu de mal à valoriser cette initiative même au sein de nos universités respectives. Le prix a mis la lumière sur le projet et lui a donné ainsi une réelle crédibilité. Cela permettra, nous l’espérons, de surmonter les derniers obstacles que nous rencontrons : la mobilisation des députés européens dans la valorisation des propositions qui seront faites par les étudiants.

    Comment imaginez-vous l’évènement ? Quelle suite voulez-vous lui donner ?

    CCG : La session inaugurale sera la première réunion des étudiants des universités européennes dans des circonstances tout à fait exceptionnelles que sont la Conférence sur l’avenir de l’Europe et la présidence française du Conseil de l’Union européenne. Pourtant l’Assemblée des étudiants européens a vocation à se réunir à nouveau car elle vise à créer entre les étudiants des alliances d’universités européennes un sens d’appartenance à une communauté en les faisant réfléchir ensemble aux enjeux européens de demain. Il conviendra de travailler à la façon de pérenniser cette initiative afin qu’elle contribue à donner de l’écho à la parole des étudiants européens. Par ailleurs, la diffusion du Manifeste sur le futur des universités en Europe met en lumière les idées des étudiants pour l’avenir de l’Enseignement supérieur en Europe. Présenté le 25 janvier dernier à Frédérique Vidal, il permet également de semer les premières graines d’European Universities Community.

    CPU : Comment comptez-vous faire entendre votre voix ?E R : Notre stratégie est simple : construire un projet crédible avec les étudiants et faire parler de nous afin de paraître légitime aux yeux des décisionnaires européens. Bien que ce soit la première édition de la European Student Assembly, nous tentons de fournir aux étudiants un environnement de travail stimulant et de proposer un événement vivant et organisé à la fois. Concernant la crédibilité du projet, nous cherchons à obtenir le soutien d’acteurs majeurs et cela passe par la labellisation de la Présidence Française de l’Union Européenne ou encore par le prix de France Universités.

    ES : Nous sommes déjà en contact avec des parlementaires européens, et nous renforcerons nos liens avec eux lors de l’Assemblée. Nous voulons attirer l’attention de Bruxelles sur notre projet. Nous espérons également influencer le débat sur l’avenir de l’Union européenne à travers nos recommandations. Enfin, en réunissant des étudiants de toute l’Europe et en permettant à chaque participant de parler de notre travail dans son université d’origine, nous entendons renforcer l’esprit européen et la cohésion entre les étudiants.

    Le programme de la session inaugurale des étudiants européennes, des 3 et 4 mars 2022

    117
    membres
    2 millions
    d'étudiants
    3000
    laboratoires de recherche
    82
    prix Nobel