Communiqués de presse Position

Non au hold-up sur le master !

France Universités : date de publication

    La CPU a pris connaissance du recours introduit par la CGE demandant l’annulation des arrêtés de 2002 et 2014 habilitant les universités et certaines écoles d’ingénieurs à délivrer le master. Elle s’étonne qu’une initiative de cette importance ait pu être prise subrepticement, sans information aucune des autres conférences de chefs d’établissements d’enseignement supérieur.

    La CPU oppose un démenti formel aux allégations selon lesquelles les arrêtés visés introduiraient une inégalité de traitement entre des établissements se trouvant dans des situations similaires. Elle rappelle que les enseignements dans les universités sont adossés à la recherche et assurés pour l’essentiel par des enseignants-chercheurs recrutés par des procédures dont nul n’ignore les exigences. Elle fait observer que la formation dispensée en université, de la licence au doctorat, est soumise à l’évaluation d’une autorité indépendante de même que la recherche située au cœur des missions universitaires et les modalités d’organisation et de gouvernance, dans le respect de standards internationaux. Pour ces raisons, seules les universités remplissent effectivement les conditions posées par la loi dans le cadre du monopole de collation des diplômes reconnu à l’Etat.

    La CPU dénonce derrière ce recours et les arguties juridiques qui l’accompagnent le parti pris d’introduire une logique mercantile là où les universités obéissent aux principes qui fondent le service public de l’enseignement supérieur et de la recherche accessible au plus grand nombre, et s’oppose à toute mesure qui conduirait à la dévaluation de la qualité et la réputation du diplôme de master, en rendant sa délivrance ouverte, potentiellement, à tout établissement.

    La CPU met en garde contre un recours qui, s’il devait prospérer, induirait le démantèlement  des rapprochements universités-écoles voulus par le législateur en 2007 et 2013 et irait à l’encontre des politiques de site qui donnent à l’enseignement supérieur français sa cohérence nationale et sa visibilité internationale.

    116
    membres
    2 millions
    d'étudiants
    3000
    laboratoires de recherche
    82
    prix Nobel