L’enseignement supérieur français continue d’attirer davantage d’étudiants internationaux en 2022-2023 © France Universités – Université de Bordeaux
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L’enseignement supérieur français continue d’attirer davantage d’étudiants internationaux en 2022-2023

France Universités : date de publication

    412 087 étudiantes et étudiants internationaux étaient inscrits dans les établissements français d’enseignement supérieur pour l’année 2022-2023, dont 64 % à l’université. Ces effectifs sont en augmentation de 3 % sur un an et de 17 % sur cinq ans. C’est ce que révèle Campus France, dans l’édition 2024 des Chiffres clés de la mobilité étudiante. Pour rappel, l’objectif affiché par le gouvernement français est d’attirer 500 000 étudiantes et étudiants étrangers à l’horizon 2027.

    Campus France a publié, le 10 avril 2024, les données relatives aux étudiants en mobilité internationale. La France a accueilli, en 2022-2023, 412 087 étudiants internationaux dans ses établissements d’enseignement supérieur, dont 259 107 à l’université. La France se situe ainsi à la 6e place mondiale des pays d’accueil des étudiants en mobilité internationale selon les dernières données de l’Unesco datant de 2021. Campus France constate une forte progression, entre 2017 et 2022, d’étudiants en provenance du Liban (8e, + 103 %), d’Inde (14e, + 64 %), du Bénin (17e, + 78 %) ou du Congo (13e, + 53 %) mais aussi de certains pays européens, comme l’Italie (4e, + 50 %), l’Espagne (7e, + 48 %) et le Portugal (12e, + 31 %).

    + 8 % d’étudiants internationaux dans les universités françaises entre 2017 et 2022

    En France, les universités enregistrent une croissance de + 8 % d’étudiants étrangers entre 2017 et 2022. Elles accueillent environ 2 étudiants internationaux sur 3, soit 259 017 individus. Ces effectifs représentent 16 % de l’ensemble des inscrits à l’université. Ils sont répartis à 52 % en licence (135 515 individus), 40 % en master (103 327 individus) et 8 % en doctorat (20 265 individus). Une diminution de 15 % est à noter entre 2017 et 2022 pour les doctorants internationaux, elle s’inscrit dans une baisse d’attractivité globale du doctorat. France Universités avait exprimé son inquiétude sur ce sujet dans un communiqué de presse, le 10 juillet 2023. Pour autant, d’après les données du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le nombre de nouveaux docteurs reste stable, ils sont environ 14 000 nouveaux diplômés par an sur les cinq dernières années. Cela est notamment dû à un meilleur accompagnement financier de ces derniers, l’abandon en cours de thèse est ainsi moins courant. Dans le même temps, les étudiants internationaux inscrits en licence ont augmenté de 16 % et ceux inscrits en master ont progressé de 4 %.

    Les Français plébiscitent Erasmus+

    Les Français sont ceux qui profitent le plus du programme Erasmus + dans l’enseignement supérieur. En 2022-2023, ils étaient 52 633 à en bénéficier, soit une augmentation de 36 % en un an. Ils devancent ainsi leurs voisins hispaniques et transalpins. Le dispositif européen reste extrêmement populaire et retrouve ses effectifs d’avant la pandémie de Covid-19, avec 420 948 étudiants et personnels en mobilité dans l’enseignement supérieur. 28 397 d’entre eux ont d’ailleurs choisi la France, ce qui en fait la 4e destination favorite des érasmusiens. A l’échelle mondiale, 106 000 étudiants français effectuaient en 2021, une année d’étude à l’étranger, soit une augmentation de 16 % sur la période 2016-2021. Pour leur destination, ils privilégiaient les pays européens et francophones, en premier lieu la Belgique, qui devançait le Royaume-Uni et le Canada.

    La mobilité internationale mise à l’épreuve

    Le Royaume-Uni, le Canada, les Pays-Bas ou encore l’Australie ont récemment durci les conditions d’accueil des étudiants en mobilité internationale. Est-ce les prémisses d’un durcissement global et donc d’une diminution de l’accueil des étudiants étrangers ? Pour Campus France, il s’agit de « signaux d’autant plus saisissants qu’ils concernent des pays qui avaient mis en œuvre les mesures d’attractivité les plus offensives au sortir de la pandémie ». Alors, simples mesures de contrôle ou véritable tendance de repli ? De son côté, la France a récemment traversé une période de doute, alors que le projet de loi « immigration » prévoyait des restrictions massives à la venue d’étudiants étrangers. Pour autant, le plan « Bienvenue en France », lancé en 2019 par le gouvernement français, vise à accueillir un demi-million de talents internationaux dans nos établissements. Ce qui replacerait la France dans les tous premiers pays d’accueil de ces étudiants.

     

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