La CPU demande l’inscription de la liberté académique dans la Constitution
Les présidentes et les présidents d’université sont sensibles à l’inquiétude et à la solidarité exprimées par un collectif de collègues universitaires dans une tribune publiée par le journal Le Monde dans laquelle ils défendent la liberté académique. Les derniers mois ont en effet été marqués par la montée de menaces tendant à faire interdire conférences ou séminaires dans les universités, sous la pression de différents groupuscules.
Au même titre que ce collectif, les présidentes et les présidents d’université sont profondément attachés à la liberté académique et aux débats qu’elle permet d’ouvrir sur tous les sujets sociétaux.
Dans certains cas, les présidentes et présidents ont pu décider en conscience, et en fonction de la gravité des menaces proférées, soit de prendre des mesures de protection, soit de reporter l’événement, car ils sont également responsables de la sécurité des conférenciers, de leurs auditeurs et des locaux : mais ils ont toujours fait en sorte que les événements aient finalement lieu, avec l’assurance que toutes les dispositions ont bien été prises à l’encontre des fauteurs de trouble.
En Sorbonne, Les Suppliantes d’Eschyle ont bien été représentées en dépit des tentatives d’intimidations ; à l’EHESS, le colloque sur la nouvelle histoire polonaise de la Shoah a pu se tenir malgré les pressions ; à l’université Bordeaux Montaigne, la conférence sur « l’être humain à l’ère de sa reproductibilité technique » sera reprogrammée.
Les universités portent haut et fort la liberté académique. La CPU considère ainsi que le moment est opportun pour que cette liberté soit gravée dans la Constitution, lors de la révision qui en a été annoncée par le président de la République.
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