Communiquer sans stéréotype de sexe : un guide à destination des pouvoirs publics
Pour combattre les stéréotypes de sexe dans la communication publique, le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes a élaboré un certain nombre d’outils à destination des pouvoirs publics. Parmi eux : un guide à destination des professionnel.le.s de la communication publique lancé officiellement le 5 novembre dernier et une convention signée par de nombreuses institutions parmi lesquelles l’université Paris Ouest Nanterre La Défense.
Discours, colloques, affiches, spots publicitaires, sites web, textes officiels, nominations des équipements et des rues : la communication des pouvoirs publics, qu’elle soit interne ou externe, prend des formes très diverses. Son marché est estimé à plus d’un milliard d’euros par an. C’est en ce sens que cette communication a un rôle clé à jouer dans la lutte contre les stéréotypes sexistes.
A destination des collectivités à tous les niveaux, ce guide d’une trentaine de pages explique avec pédagogie le pourquoi et le comment d’une communication sans sexisme, et fournit dix recommandations.
Des conseils simples et efficaces
Eliminer toutes les expressions sexistes, accorder systématiquement les noms de métiers, titres, grades et fonctions, user du féminin et du masculin dans les messages adressés à à tou.te.s, ne pas réserver aux femmes les questions sur la vie personnelle, parler de « la journée internationale des droits des femmes », plutôt que de la « journée de la femme », veiller à équilibrer le nombre de femmes et d’hommes sur les supports de communication. Autant de conseils qui pourraient contribuer à atténuer des stéréotypes durables.
Une convention qui engage
Après la remise officielle du guide, une Convention d’Engagement pour une communication publique sans stéréotype de sexe a été signée notamment par l’université Paris Ouest Nanterre La Défense, le Conservatoire National des Arts et Métiers, l’ONISEP, Universciences, ou encore le Centre national de la fonction publique territoriale. Les signataires s’engagent à reconnaitre l’importance de prévenir et faire reculer les stéréotypes de sexe dans la communication publique, en interne comme en externe, et à diffuser largement le guide au sein de leur établissement.
Les universités et la CPU mobilisées
Depuis de nombreuses années, les universités et la CPU entendent promouvoir l’égalité entre les hommes et les femmes. Dès 2009, la CPU a adopté une charte pour l’égalité entre les femmes et les hommes, et a mis en œuvre différentes actions pour promouvoir l’égalité et la parité dans l’enseignement supérieur. Elle a encouragé la nomination dans chaque établissement d’un.e chargé.e de mission pour l’égalité. La CPU apporte son soutien à la conférence permanente des chargé.e.s de mission égalité diversité (CPED).
Puis en janvier 2013, la CPU a signé avec la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et la ministre des Droits des femmes une charte pour l’égalité entre les femmes et les hommes. Les actions promues par cette charte visent notamment à permettre l’égale présence des hommes et des femmes à tous les postes, dans les universités.
A l’occasion de son colloque annuel « Les femmes et les hommes qui font l’université », en mai 2013 à Rennes, la CPU a fait plusieurs recommandations relatives à l’égalité entre les hommes et les femmes.
Le guide des expertes, lancé en juin 2015 en format numérique, entend favoriser la présence féminine dans l’espace public. Alors que les femmes représentent moins de 20 % des experts invités dans les médias, France Télévisions et Egalis ont lancé, en partenariat avec la CPU, ce guide qui recense aujourd’hui plus de 1500 expertes sur 300 thèmes différents. Les femmes universitaires y sont largement représentées.
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