Communiqués de presse

Menaces sur la formation professionnelle dans l'enseignement supérieur public

France Universités : date de publication

    La CPU déplore que la mise en oeuvre de la loi « choisir son avenir professionnel » du 5 septembre 2018 et ses décrets d’applications remettent totalement en cause la place de l’enseignement supérieur dans le système de formation professionnelle. Il y a un risque majeur de détruire un système de formations qui a prouvé son efficacité et qui est salué aussi bien par les entreprises que par les étudiants et les actifs. Le gouvernement doit réaffirmer la place de l’enseignement supérieur public dans ces réformes. L’image positive de l’apprentissage dans l’enseignement supérieur doit rester un moteur pour l’ensemble du système.

     

    Accélérer l’inscription des diplômes de l’enseignement supérieur au RNCP
    La CPU rappelle l’urgence d’organiser le processus de dialogue sur les certifications entre l’enseignement supérieur et les partenaires sociaux. Si le Comité de suivi Licence-Master-Doctorat (CSLMD) ou le Conseil national éducation et économie (CNEE) doit être le lieu de ce dialogue, ses modalités d’organisation et de fonctionnement doivent être précisées et validées le plus rapidement possible. Par ailleurs, la CPU s’alarme des délais d’inscription de nos certifications et diplômes à la CNCP, notamment les masters. Sans cela, nos établissements ne peuvent percevoir les fonds de la formation professionnelle et de l’apprentissage et seront contraints de fermer de nombreuses formations, faute de moyens.

     

    Garantir des financements à la hauteur des coûts
    La CPU a appris que, en matière de formation par apprentissage, les coûts contrats alloués aux établissements publics seraient minorés par certaines branches professionnelles au motif du versement par ailleurs de financements publics. Elle tient à rappeler que nos établissements développent des formations en apprentissage en s’appuyant sur leurs coûts complets et que, malheureusement depuis de nombreuses années, l’argent public alloué aux établissements d’enseignement supérieur n’est plus proportionnel au nombre d’étudiants qu’ils accueillent. Aujourd’hui, les formations ouvertes en apprentissage le sont sans financements autres que ceux de la formation par apprentissage. La CPU demande que les coût contrats soient les mêmes quel que soit l’établissement d’accueil des apprentis.
    Pour la période de transition correspondant à l’année universitaire 2019-2020, la CPU demande que les financements soient garantis sur des bases et des modalités analogues à celle de l’année universitaire précédente.

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