2017 : la montée en puissance du développement durable et de la responsabilité sociétale dans l'ESR
Le 14 novembre 2017, la 5e assemblée annuelle des référents DD&RS de l’enseignement supérieur et de la recherche réunit près d’une centaine de personnes à la CPU. Cette journée fait le bilan d’une année qui marque une montée en puissance sans précédent du DD&RS dans les écoles et universités.
En témoigne l’annonce par le président du Comité de la transition écologique de la CPU, Olivier Laboux, que le HCERES prendra en compte pour la première fois explicitement le DD&RS dans les référentiels « établissement » et « coordination territoriale » de la vague E. A titre d’exemple : « la stratégie institutionnelle prend en considération les problématiques de responsabilité sociétale, notamment en matière d’éthique et de parité H/F, et celles de développement durable, notamment en matière de gestion environnementale. »
L’actualité internationale, en particulier la COP23 et l’appel de 15 000 scientifiques du 13 novembre alertant sur l’état de la planète, met également le DD&RS au cœur des préoccupations de l’enseignement supérieur et de la recherche. Comme le souligne le Président de la commission Développement durable de la CGE Denis Guibard, la collaboration de tous les acteurs est essentielle : « Il faut mobiliser la recherche dans les établissements, l’ensemble des disciplines est concernée par le changement climatique. Il faut aussi former les étudiants et les personnels à ces enjeux. » C’est l’un des objetds du REUNIFEDD (Réseau des enseignants et universités pour le DD&RS) qui porte entre autres un projet de MOOC sur le développement durable en Afrique et des projets de formation des formateurs des ESPE en développement durable.
C’est pourquoi l’une des actions concrètes soutenues par la CPU et la CGE, ainsi que les ministères chargés de l’enseignement supérieur et de la transition écologique, se traduira d’ici la fin de l’année 2017 par la publication d’un guide sur les Objectifs de Développement durable (ODD)* appliqués aux métiers de l’enseignement supérieur. Décrire les enjeux sociétaux des différentes familles de métiers de l’enseignement supérieur, ainsi que leurs contributions possibles aux ODD ; montrer en quoi les objectifs de développement durable sont l’affaire de tous et que chaque professionnel de l’enseignement peut y prendre part au travers de ses compétences propres ; lancer des pistes de réflexions sur les évolutions des métiers aux regards des 17 ODD, font notamment partie des objectifs de ce guide.
Afin de renforcer les connaissances des étudiants en matière de DD&RS, le Réseau Français des Étudiants pour le Développement Durable (REFEDD) a présenté un projet d’UEL dédié au DD&RS qui permettrait d’aborder l’ensemble des notions et bases sur le sujet. Le module se clôturerait par le passage du Sulitest. Sulitest offre aux établissements d’enseignement supérieur, aux entreprises, et aux organisations un outil permettant d’évaluer et améliorer les connaissances, et mentalités sur le développement durable de leurs étudiants, collaborateurs ou de leurs membres.
Enfin, le réseau CIRSES, opérateur de la labellisation, qui compte cette année 124 membres contre 89 en 2016 et 65 en 2014, permet une collaboration inédite entre écoles et universités. La montée en puissance de cette association témoigne de la dynamique engagée et de la prise de conscience de l’importance du DD&RS par les gouvernances des établissements. Cette dynamique s’illustre également au travers de l’activité du site ESResponsable.org qui publie quotidiennement des articles proposés par les référents DD&RS et recense environ 120 pratiques à partager.
L’assemblée annuelle des référents DD&RS est enfin l’occasion de réaliser le bilan de l’auto évaluation DD&RS des établissements, préalable à la labellisation DD&RS qui permet de valoriser nationalement et internationalement au meilleur rapport bénéfices/coûts les démarches de développement durable et de responsabilité sociétale : près de 70 établissement se sont auto-évalués en 2017. Le bilan fait état d’un engagement « beaucoup plus net des établissements », y compris au niveau de leurs gouvernances.
*17 objectifs de développement durable à l’horizon 2030 pour assurer la paix et la prospérité pour les peuples et la planète.
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