Non Madame la Ministre, l’argent des universités ne dort pas ; il sert à préparer l’avenir de nos étudiants !
A un moment où l’argent est rare et où les dotations des établissements d’enseignement supérieur et de recherche ne cessent de baisser, la Conférence des présidents d’université ne peut qu’être frappée par le parallélisme entre la baisse observée sur les crédits d’investissement (mise en sécurité, CPER etc.) et le prélèvement effectué sur l’argent mis en réserve par les établissements, qualifié pour la circonstance « d’argent qui dort ». Cet argent, rappelons-le est principalement destiné au renouvellement des investissements. La CPU est choquée par les termes employés qui sonnent comme une mise en cause collective d’une gestion indiscutablement saine.
Ce « hold-up légal » s’accompagne du doublement du gel des crédits qui passe de 30 à 60 millions d’€uros. Ce doublement montre qu’une partie importante de l’argent pris sur les fonds de roulement n’est pas destinée aux universités mais bien aux services de Bercy pour d’autres fins que l’investissement pour la jeunesse de ce pays.
La CPU s’interroge de plus sur le caractère provocant de la communication de la Ministre ; s’agit-il d’une maladresse de communication ou plutôt de préparer les esprits à un budget 2016 encore plus catastrophique ?