« Ma thèse en 180 secondes » : Ondine Simonot-Bérenger remporte la finale nationale à Paris

Quatre doctorantes et doctorants viennent d’être récompensés pour leur prestation d’éloquence à la Grande Halle de La Villette à Paris, lors de la finale nationale 2025 du concours « Ma thèse en 180 secondes ». Organisé en France par le CNRS et France Universités, l’événement a mis à l’honneur le talent de médiation de seize étudiantes et étudiants en thèse venus de toute la France. Ondine Simonot-Bérenger, premier prix, représentera la France à la finale internationale du concours cet automne. 

Ils étaient plus de 600 doctorantes et doctorants à participer à l’édition 2025 du concours de médiation scientifique « Ma thèse en 180 secondes », puis seize à concourir hier soir à la Grande Halle de La Villette à Paris lors de la finale nationale animée par Natacha Triou. Leur défi ? Captiver l’auditoire en racontant en trois minutes chrono leur sujet de thèse, de manière accessible et passionnante.

Et quatre d’entre eux ont réussi à décrocher un prix pour leur prestation.

Le 1^er prix du jury a été attribué à Ondine Simonot-Bérenger de l’Université PSL – Ecole Normale Supérieure, qui aura l’honneur de représenter la France lors de la finale internationale, prévue le 2 octobre prochain à Bucarest, en Roumanie. Le jury a également distingué Maëlan Tomasek de l’Université Clermont Auvergne et Jérémy Defrance de l’Université de Montpellier respectivement 2^e et 3^e prix. Ce dernier a également reçu le prix du public, tandis que le prix des lycées est revenu à Charline Coudun de l’Université Grenoble Alpes.

Cette édition 2025 a connu un succès retentissant. Avec plus de 800 personnes réunies sur place et plus de 176 000 vues cumulées enregistrées sur les lives Twitch et YouTube, ces chiffres témoignent de l’engouement des publics pour la médiation scientifique. La retransmission de la finale, co-animée pour la deuxième fois par le streameur FibreTigre, a de nouveau rassemblé de nombreux curieux : elle a atteint un pic d’audience historique de 5 600 spectateurs. Une réussite renouvelée dans l’histoire du concours.

Premier prix du jury : Ondine Simonot-Bérenger, doctorante de l’Université PSL-École Normale Supérieur en sciences cognitives, au Laboratoire SACRe (Université PSL) et au Laboratoire de Neurosciences cognitives et computationnelles (ENS-PSL/Inserm), a remporté le premier prix du jury grâce à la présentation exceptionnelle de sa thèse « Cognition sociale, émotions et fiction : les théâtres comme lieu d’expérimentation des sciences cognitives ». Il lui a été remis par Philippe Baptiste, ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Ce prix lui permet de concourir à la finale internationale prévue cet automne en Roumanie, où elle aura le privilège de représenter la France.

Revoir sa prestation à la finale nationale 2025.

« Je suis très heureuse de représenter la France à l’international. Je suis la première doctorante de mon programme art-sciences à atteindre le niveau national de ce concours. C’est une belle visibilité offerte à un projet très interdisciplinaire, à la croisée des sciences dures, sciences humaines et de l’art ».

Deuxième prix du jury : Maëlan Tomasek, doctorant de l’Université Clermont Auvergne en biologie évolutive au Laboratoire de psychologie sociale et cognitive (CNRS/Université de Clermont Auvergne), remporte le deuxième prix du jury pour la présentation de sa thèse « Évolution des capacités cognitives dans un modèle de radiation adaptative : les cichlidés du lac Tanganyika ». Lamri Adoui, président de France Universités et Antoine Petit, président-directeur général du CNRS, lui ont remis ce prix.

Revoir sa prestation à la finale nationale 2025.

« Le concours m’a permis d’ouvrir un champ des possibles que je n’envisageais pas et de prendre du recul sur ma thèse. La vulgarisation est une autre manière de penser sa recherche et permet de l’apprécier encore plus car on la partage avec le public. »

Troisième prix du jury et prix du public : Jérémy Defrance, doctorant de l’Université de Montpellier en écologie évolutive urbaine, au Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive (Université de Montpellier/CNRS/IRD/EPHER) a reçu le troisième prix du jury des mains de Lamri Adoui et d’Antoine Petit, ainsi que le prix du public remis par Wendy Le Mouëllic, docteure en microbiologie et lauréate de l’édition 2024 de « Ma thèse en 180 secondes ». Sa thèse s’intitule « Étude du rôle de la variation spatio-temporelle des ressources sur la différentiation observée chez la mésange charbonnière Parus major en milieu urbain ».

Revoir sa prestation à la finale nationale 2025.

« Être scientifique est un très beau métier car on apporte sa petite touche au savoir. J’ai vécu une aventure enrichissante, incroyable. En tant que chercheur, nous ne sommes pas habitués à travailler sur l’éloquence, j’encourage les doctorants et doctorantes à vivre cette expérience. »

Prix des lycées : Charline Coudun, doctorante de l’Université Grenoble Alpes en sciences de la terre et de l’environnement à l’Institut des Sciences de la Terre (CNRS/IRD/UGA/UGE/USMB) a été récompensée par les lycéennes et lycéens issus de cinq établissements de la région parisienne pour sa thèse « Les marges continentales du plateau de Demerara au Crétacé : étude sédimentologique, stratigraphique et structurale des plongées profondes de la campagne DIADEM ». Elle s’est vue remettre le prix des lycées par Elias Snanoudj, lycéen en classe de première au lycée Rabelais de Meudon.

Revoir sa prestation à la finale nationale 2025.

« Ce prix des lycées me touche beaucoup car le regard du jeune public est essentiel pour moi. La recherche en géologie marine est une véritable passion et je m’épanouis pleinement dans mes travaux. J’espère que ma thèse encourage celles et ceux qui n’osent pas suivre leurs rêves, de croire en eux et de s’engager avec toute leur énergie dans leur projet. »

Merci aux jurys de cette 12^e édition du concours MT180 :

• Clothilde Chamussy, archéologue, autrice, vidéaste et créatrice de la chaîne « passé sauvage » ;
• Corentin Eveno, enseignant en rhétorique, formateur en prise de parole en public et créateur de contenu ;
• Claire Hellio, enseignante-chercheuse de l’Université de Bretagne Occidentale au Laboratoire des sciences de l’environnement marin (Université de Bretagne Occidentale/CNRS/Ifremer/IRD), médaille de l’innovation 2023 du CNRS ;
• Wendy Le Mouëllic, docteure en microbiologie, lauréate de la finale nationale 2024 de « Ma thèse en 180 secondes » ;
• Anna Péligry, cheffe du service culturel de La Villette ;
• Danielle McCaffrey, directrice des rédactions Science & Vie ;
• Elias Snanoudj, lycéen en première au Lycée Rabelais de Meudon.

Le concours « Ma thèse en 180 secondes » est organisé en France par France Universités et le CNRS, en partenariat avec Casden, MGEN et Maif.
La finale nationale 2025 a été organisée avec le soutien de La Villette, en partenariat avec Science & Vie, Science & Vie Junior et Le Parisien Étudiant.

Photo : Les lauréates et lauréats de la finale nationale 2025 de « Ma thèse en 180 secondes », de gauche à droite Maëlan Tomasek, Ondine Simonot-Bérenger, Jérémy Defrance et Charline Coudun – © MT180 France Universités-CNRS, Alexandre Sitter