L'instant recherche n°17 - Dans notre quotidien, la cybersécurité
Qu’est-ce que la cybersécurité ? Spontanément, la définition commune va faire référence à l’informatique. Si cette dimension est essentielle, la cybersécurité recoupe pourtant de multiples aspects. Les sciences humaines et sociales permettent ainsi d’appréhender le nouveau paysage défini par le cyberespace. Au centre des politiques de sécurité et de défense des États, la définition de la cybersécurité peut être très différente selon que l’on mette l’accent sur la dimension technique, politique, juridique, réglementaire ou sociale par exemple. En l’absence de Code de la cybersécurité, il semble aujourd’hui essentiel de rassembler les textes juridiques qui encadrent la cybersécurité en un seul ouvrage qui ferait référence. Parmi les aspects les plus courants de la cybersécurité, il y a bien sûr la lutte contre les logiciels malveillants. Face à leur système d’attaque en trois étapes, il faut en permanence détecter les variantes de « malwares » inconnus. Quant au paiement sans contact NFC (Near Field Communication), il s’est considérablement développé pendant cette crise sanitaire. Est-il exempt de tout risque ? Pas vraiment. Les chercheurs ont démontré des vulnérabilités, mais, ce qui est essentiel, ils travaillent sur des solutions nouvelles. La question de la protection de nos données, professionnelles et personnelles est un enjeu majeur de la mutation numérique des sociétés. L’explosion de l’utilisation de copies numériques et d’opérations quotidiennes réalisées de manière dématérialisée a débouché sur la prolifération des fraudes. D’où l’urgence et la nécessité de fournir de nouveaux outils permettant le contrôle de l’intégrité du contenu d’un document. Enfin, la protection des individus face à la hausse considérable des phénomènes de cyberharcèlement est une autre facette de la cybersécurité. Comment renforcer l’assistance aux victimes de cybermalveillance ? Avec la Gendarmerie nationale, des chercheurs, en analysant les échanges de conversation entre prédateurs et victimes (analyse statistique textuelle), essaient de faire émerger des figures idéales-typiques de cyberharceleurs, d’identifier les phénomènes d’engrenage ou encore les stratégies d’influence et de manipulation empruntées dans leurs discours.