Le CLORA célèbre ses 25 ans d’engagement en faveur de l’Europe de la recherche
En 1991, les universités et les grands organismes de recherche publics français regroupaient leurs représentants au sein du «Club des Organismes de Recherche Associés» (CLORA) afin de faciliter le dialogue avec les Institutions européennes.
Le 26 janvier, le CLORA a organisé un évènement anniversaire, fêtant ses 25 ans, sur les prospectives en matière de politique de recherche européenne. Etaient présents des scientifiques de haut niveau et des acteurs clé de la politique de recherche française et européenne.
Carlos Moedas, Commissaire européen à la recherche et à l’innovation, Stéphane Andrieux, président de l’ONERA et Gilles Roussel, président de la CPU ont tous trois réaffirmé le rôle du CLORA, représentant de la science française à Bruxelles et acteur de la construction de la politique de recherche européenne. Le CLORA, reprenant les mots d’Alain Beretz, DGRI, influence les institutions européennes, accompagne les participants et coordinateurs français, et incite les chercheurs à agir au niveau européen. Comme l’a confirmé Renzo Tomellini, chef d’unité de la DG RTD de la Commission européenne, le 9ème PCRD sera construit avec l’apport des acteurs de la recherche et de l’innovation, et le CLORA participera à ce travail commun.
Parlant de l’avenir du programme cadre de recherche et d’innovation, Carlos Moedas a exprimé trois grands principes : l’excellence, réaffirmée aussi par Jean-Pierre Bourguignon, président de l’ERC, l’ouverture au monde et l’impact. L’impact de la recherche est multiple : la dissémination des connaissances et l’ouverture des données de la science sont des formes d’impact au même titre que la mise sur le marché d’un produit.
Christian Ehler, Eurodéputé allemand et rapporteur pour le prochain PCRD, a réaffirmé le soutien du Parlement européen à la recherche et à l’innovation. Il encourage la communauté scientifique européenne à demander pour la recherche une part plus importante du budget européen.
La communication scientifique était aussi au cœur des débats : dans le monde des faits alternatifs, quelle place pour les faits scientifiques ? Antoine Petit, président de l’INRIA considère que la communauté scientifique doit communiquer avec fermeté sur le réchauffement climatique et les autres faits portés par la science. La coopération internationale en matière de R&D a été fortement soutenue par Jean-Paul Moatti, président de l’IRD, qui a mis sur la table l’idée d’un ERC pour l’Afrique soutenu par l’Union européenne. La question du genre a été abordée pendant la table ronde scientifique. Jean-Pierre Bourguignon reconnaît le problème de représentation des femmes parmi les participants à l’ERC, et les intervenants de la table ronde ont appelé à plus de soutien et d’incitations pour les femmes menant ou désirant mener des carrières scientifiques. Volker Linneweber, président de l’université de Saarland, a rappelé toute l’importance de la collaboration entre les universités et les succès de ces partenariats basés sur la formation recherche, et l’innovation. Il souligne l’importance des différents outils et programmes européens. Ces réseaux structurants d’universités génèrent une dynamique en termes de mobilité de résultats et de mise en place de diplômes conjoints.
Biographie des intervenants : goo.gl/5EpX3K
Contact presse : Séverine Deau-Bayadh | +32 2 506 88 64 | sdeaubayadh@clora.eu
Lire l’article publié en amont de l’évènement
Lire l’éclairage de Luc Hittinger, « La CPU actrice en Europe »