Contribution de Vie Étudiante et de Campus : Les bonnes pratiques
Instituée par la loi « Orientation et Réussite des étudiants » (loi ORE), la Contribution de Vie Etudiante et de Campus vise l’amélioration des conditions de vie et d’étude et la dynamisation de la vie de campus.
Elle est destinée à favoriser l’accueil et l’accompagnement social, sanitaire, culturel et sportif des étudiants et à conforter les actions de prévention et d’éducation à la santé réalisées à leur intention.
Depuis la rentrée 2018, tous les étudiants, exceptés les boursiers, doivent s’acquitter de la CVEC qui s’élève à 91 euros. L’argent est collecté au niveau national, puis redistribué aux établissements, ainsi que dans une moindre mesure aux CROUS.
Les universités ont mis en place des actions variées, répondant aux problématiques de leur territoire et ciblant les besoins spécifiques de leurs étudiants.
A noter : la mise en place récente de la CVEC, et la collecte progressive des montants entraînent des actions qui ne sont encore aujourd’hui que des projets.
La CPU propose néanmoins un florilège de bonnes pratiques, source d’inspiration concernant :
La promotion de la santé et du bien-être étudiants
Un soutien à la pratique sportive
L’accompagnement social des étudiants
Le soutien aux initiatives étudiantes
La promotion de la santé et du bien-être étudiants
La CVEC est un moyen de développer l’offre de service en santé aux étudiants. Voici quelques exemples d’actions que la CVEC a permis de mettre en place :
– A l’Université de Rennes, l’augmentation du nombre d’heures des médecins et psychologues contractuels.
– A l’Université Paris Est Marne-la Vallée, l’embauche d’une assistante sociale, la mise en place de vacations de psychologues, la création d’une prise en charge « sport et santé » des étudiant.es de Licence 1 et l’installation de distributeurs de protections hygiéniques bio dans les toilettes des femmes.
– A l’Université Claude Bernard Lyon 1, la création du dispositif « Etudiants relais Santé », au sein du Centre de santé universitaire.
– A l’Université de Lorraine, un financement accru de la santé (le montant consacré à chaque étudiant assujetti à la CVEC est passé de 5,10 euros à 10 euros).
– A l’Université de Haute-Alsace, la mise en place d’actions de santé (formation de toutes les associations étudiantes au PSC1, mise en place d’un accompagnement individualisé pour les étudiants en surpoids et de journées bien-être, distribution de protections menstruelles, mise en place de cours de cuisine).
– A l’Université d’Avignon, la formation aux gestes de premiers secours PSC1 pour les étudiants volontaires et la mise en place de séances de massage assis (en priorité pour les étudiants en situation de handicap mais également accessibles à tous les étudiants en fonction des possibilités de rendez-vous)
– A l’Université de Tours, la mise en place de temps partiels de médecins généralistes à Tours et à Blois, de psychologues, et le renforcement d’un poste de coordinateur des Etudiants Relais Santé, ainsi que du secrétariat.
- – A l’Ecole des hautes études en santé publique, le renforcement du service santé des étudiants à Rennes et de la médecine préventive à Paris.
L’accueil des étudiants
– A l’Université de Lorraine, un financement supplémentaire pour améliorer l’accueil des étudiants en situation de handicap, des moyens accrus pour le fonctionnement et la programmation des maisons de l’étudiant, la mise en place d’actions égalité/diversité, l’installation d’espaces de vie étudiante supplémentaires (dans les bibliothèques universitaires, par exemple).
– A l’Université d’Avignon, la formation des étudiants tuteurs handicap.
Un soutien à la pratique sportive
– A l’Université de Haute-Alsace, le sport accessible à tous (contre 20 € auparavant) avec une augmentation du nombre de créneaux d’activités sportives, la création, en partenariat avec le Crous, d’une zone sport et loisirs (terrain de tennis, de basket, zone barbecue connectée), l’achat d’un mini-bus pour les déplacements des étudiants qui font des compétitions sportives.
– A l’Université de Lorraine, une réserve financière pour refaire le sol du gymnase et aménager un terrain de sport.
– A l’Université d’Avignon, l’accès à deux pratiques sportives pour tous les étudiants.
– A l’université de Tours, 10 % de cours supplémentaires au sein des SUAPS, la mise en place d’une vingtaine d’événements et stages, et le recrutement de huit Etudiants Relais Sport pour accompagner et communiquer autour des activités du SUAPS.
La promotion de la culture
– A l’Université de Lorraine, des moyens accrus accordés à la culture.
– A l’Université Paris Est Marne-la Vallée, la création d’un service culture avec divers spectacles et autres événements artistiques.
– A l’Université de Haute-Alsace, une carte culture pour tous (contre 7 € auparavant), 4 à 5 spectacles supplémentaires organisés par le Service Universitaire de l’Action Culturelle, le soutien à des projets culturels émanant d’étudiants (projet de street-art avec des artistes, par exemple).
– A l’université d’Avignon, le recrutement d’un vacataire étudiant pour faire de la médiation culturelle sur le Campus Jean-Henri Fabre.
– A l’Université de Tours, la mise en place d’ateliers de pratique supplémentaires pour étoffer l’offre de formation
Le soutien aux initiatives étudiantes
– A l’Université de Lorraine, un soutien social dans le comité d’action sociale étudiante dont le champ a été élargi, le lancement d’un appel à idées pour financer des initiatives d’association non éligibles au fond de solidarité au développement des initiatives étudiantes (FSDIE), un recrutement pour travailler au recensement des association qui devrait déboucher sur un outil pour améliorer leur suivi, l’accent mis sur la formation des associations, notamment à la prévention.
– A l’Université d’Avignon, l’augmentation du budget du FSDIE, et la mise en place d’un budget participatif.
– A l’Université de Tours, l’augmentation du FSDIE (exonération des droits d’inscription, aide à la mobilité, projets étudiants), la création d’un poste sur le budget participatif étudiant, le développement des badges numériques, et le lancement d’un appel à projet conséquent émanant d’étudiants, de personnels, de composante, de service.
Loin d’être exhaustive, cette liste donne un aperçu de la diversité des actions qui peuvent être menées, à partir du moment où ces dernières sont en lien direct avec l’amélioration des conditions de vie étudiante. Un grand nombre d’actions sont encore en projet, et il est fort à parier qu’elles prendront vie au fur et à mesure de l’arrivée des financements.