Budget européen : des efforts pour la formation, la recherche et l’innovation
Au terme de plusieurs mois de négociations, le Conseil et le Parlement européen ont trouvé un accord sur le cadre financier pluriannuel 2021-2027. Aux 1824,3 Mds € déjà alloués en juillet dernier, dont 750 Mds € pour Next Generation EU (le plan de relance européen), viendront s’ajouter 16 Mds € pour abonder certains programmes européens jugés prioritaires, notamment Horizon Europe (+ 4 Mds €) et Erasmus + (+ 2,2 Mds €).
Comme 22 autres conférences de recteurs, la CPU avait appelé dès le mois d’août à un sursaut budgétaire en faveur des deux programmes. Si les chiffres annoncés ne permettront pas de retrouver le niveau d’engagements préconisé par la Commission européenne, la CPU tient à saluer les efforts accomplis aussi bien en faveur de la formation que de la recherche et de l’innovation.
Par-delà les chiffres, le signal envoyé par les co-législateurs est que l’ensemble des missions de l’université doivent être soutenues si l’on veut surmonter durablement les effets de la crise sanitaire actuelle. Les défis d’aujourd’hui comme de demain sont nombreux : accompagnement des transitions verte et numérique, invention de nouvelles formes de mobilité étudiante et académique, renouvellement des compétences professionnelles, défense des valeurs démocratiques… Pour la CPU, l’enjeu est aussi bien de soutenir la recherche de pointe que de nourrir les écosystèmes à même d’accroitre la résilience et le développement des territoires européens.
En se mobilisant massivement et rapidement en faveur du plan de rénovation énergétique du parc immobilier de l’Etat, ou pour fédérer des actions de recherche en faveur d’énergies renouvelables telles que l’hydrogène, les universités françaises démontrent clairement leur engagement en faveur du plan de relance français ainsi que du pacte vert européen. Celui-ci sera d’autant plus efficace que l’enseignement et la recherche seront plus intrinsèquement liées, en faisant de la création de nouvelles formations un impact reconnu des avancées de la recherche et de l’innovation, et que les écosystèmes territoriaux, dans toute leur diversité, seront soutenus dans leurs efforts pour se déployer et coopérer à travers l’ensemble de l’Union Européenne. La politique budgétaire européenne peut y contribuer, à condition de sortir de la logique des piliers et des silos.
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