France Universités soutient la demande d’un triplement du budget d’Erasmus+ (2028-2034)
Communiqués de presse

France Universités soutient la demande d’un triplement du budget d’Erasmus+ (2028-2034)

France Universités : date de publication

    Erasmus + est un atout indispensable pour l’Union européenne comme pour ses États membres : coopération académique, compétitivité, attractivité des systèmes de formation, etc. France Universités soutient donc la demande de la European University Association (EUA) de tripler le budget d’Erasmus + (2028-2034).

    Alors que des nuages s’amoncellent au-dessus la mobilité internationale et que certains gouvernements se montrent de plus en plus réticents à encourager ou soutenir de nouveaux partenariats, le programme Erasmus + demeure non seulement un marqueur incontestable de la construction européenne, et de sa réussite, mais contribue également à faire de ses bénéficiaires des acteurs de la démocratie, conscients des enjeux qu’il recouvre pour l’environnement et la citoyenneté.

    Erasmus + demeure de surcroît un programme profondément inclusif : en France, d’après le rapport d’avril 2024 sur « L’évaluation à mi-parcours du programme Erasmus + 2021-2027 », 39 % des étudiants de l’enseignement supérieur participant au programme étaient boursiers sur critères sociaux.

    Or, malgré une augmentation substantielle du budget pour la période 2021-2027, le taux de satisfaction des demandes est en recul, parce que celles-ci croissent plus vite que la part du budget alloué. Après deux années, 2022 et 2023, de forte augmentation au sortir de la crise de la COVID, où ce taux oscillait autour de 65 %, l’année 2024 a vu celui-ci rechuter à 60 %, et le phénomène pourrait se poursuivre en 2025 et 2026.

    Les prévisions sont encore plus préoccupantes si l’on se projette à l’horizon 2034, à la fin du prochain cadre financier pluriannuel, dont la Commission européenne doit annoncer les grandes lignes le 16 juillet prochain.

    Concernant le programme Erasmus +, qui sera pour sa part dévoilé une semaine plus tard, l’hypothèse de travail qui semble actuellement prévaloir est celle d’une reconduction du budget à l’identique, ce qui aboutirait à faire mécaniquement baisser le taux de satisfaction des demandes, qui tomberait alors aux alentours de 40 % dès 2030 (et même 28 % en tout début de programmation), soit un recul de 20 points par rapport à la période actuelle.

    Maintenir un taux de satisfaction des demandes aux environs de 65 % nécessiterait au contraire une augmentation substantielle pour garantir à tous les publics de l’enseignement supérieur (étudiants, apprentis, stagiaires, personnels) l’accès à la mobilité, et le développement de nouvelles modalités telles que les programmes intensifs hybrides (blended intensive programmes), très prisés par les alliances universitaires européennes. 

    Pour des raisons semblables, il est dans l’intérêt de l’Europe de renforcer la coopération internationale et le dialogue avec le reste du monde afin d’accroître l’attractivité des systèmes de formation des Etats membres et la compétitivité européenne dans son ensemble.

    La libre circulation des compétences au sein de l’Union européenne et l’accueil, l’accompagnement et le suivi post-académique d’étudiants disposant des compétences susceptibles de répondre aux besoins de l’Europe, voire de combler les insuffisances durables de certains secteurs d’activité, sont deux des pierres angulaires de l’Union des compétences voulue par la nouvelle Commission européenne.

    Enfin, l’objectif de 23 % de diplômés de l’enseignement supérieur ayant connu une mobilité de formation au cours de leurs études, adopté par le Conseil de l’UE dans la recommandation de 2024 sur « L’Europe en mouvement. Des possibilités de mobilité à des fins d’éducation et de formation offertes à tous », nécessite bien plus qu’une simple reconduction à l’identique.

    France Universités appelle en conséquence l’Union européenne à doter le programme Erasmus + d’un budget à la hauteur de ses ambitions, et soutient la proposition de l’EUA de le tripler pour la période 2028-2034.

    117
    membres
    2 millions
    d'étudiants
    3000
    laboratoires de recherche
    82
    prix Nobel