Gaz de Schiste : le débat scientifique aura-t-il lieu ?
La Conférence des Présidents d’Université (CPU) a appris par voie de presse que le rapport d’experts sur « les hydrocarbures non conventionnels en France : perspectives ouvertes par les nouvelles technologies d’exploration et d’exploitation » ne sera pas rendu public.
Commandé par Arnaud Montebourg, alors ministre du redressement productif, ce rapport visait à permettre à un groupe d’experts de présenter un avis scientifique sur de possibles méthodes d’extraction des gaz de schistes différentes de la fracturation hydraulique, qui pourraient être plus respectueuses de l’environnement.
Sans nous prononcer sur le fond du rapport, la CPU, membre de l’alliance nationale de coordination de la recherche pour l’énergie (ANCRE), et qui représente une partie importante des capacités de recherche en énergie de notre pays, juge inadmissible que la voix de chercheurs sur ce sujet ne puisse être portée au débat.
Le rôle des chercheurs des universités et institutions publiques est bien d’éclairer les choix des décideurs politiques et de permettre au grand public d’en saisir la portée. Il est dommage que sur un sujet clé comme celui des énergies, sur lequel la recherche française apporte une contribution majeure, la parole des scientifiques soit, une fois encore, ignorée.
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