Universités : mission réussie pour l’insertion professionnelle des jeunes diplômés !

Universités : mission réussie pour l’insertion professionnelle des jeunes diplômés !

France Universités : date de publication

    Pour les jeunes diplômés de l’enseignement supérieur, l’insertion rapide sur le marché de l’emploi se confirme : c’est le constat dressé par la nouvelle édition du « baromètre de l’insertion des jeunes diplômés » de l’APEC, publié le 11 avril dernier. 85 % des diplômés sont en emploi un an après l’obtention de leur diplôme, contre 83 % en 2018, soit une hausse de deux points. Même s’il existe des disparités  entre disciplines, la détention d’un diplôme de l’enseignement supérieur reste, plus que jamais, un rempart solide contre le chômage.

    L’insertion professionnelle des diplômés de l’enseignement supérieur continue de se renforcer. Publié le 11 avril dernier, le baromètre de l’association pour l’emploi des cadres (APEC)(1) indique que 94 % des jeunes diplômés de niveau bac +5 ou plus de la promotion 2017 ont déjà eu une expérience professionnelle dans l’année qui a suivi l’obtention de leur diplôme. A titre de comparaison, en 2015, le taux s’élevait à 92 %.

    Autre aspect positif : l’accès des diplômés à un emploi pérenne gagne du terrain. « Un an après l’obtention de leur diplôme, 68 % des jeunes en poste bénéficient d’un contrat à durée indéterminé, contre respectivement 62 % et 55 % pour ceux et celles des promotions 2016 et 2015 », est-il indiqué dans l’étude. On note aussi une « insertion dans l’emploi stable » puisque 62 % des jeunes diplômés travaillent toujours pour leur premier employeur un an après l’obtention de leur diplôme, contre 60% en 2017. Une réalité qui va à l’encontre des idées reçues.

    En 2007, la loi relative aux libertés et responsabilités confiait aux universités la mission de favoriser l’insertion professionnelle de ses diplômés.

    Pour Guillaume Gellé, président de la commission formation et insertion professionnelle de la CPU et président de l’Université de Reims-Champagne Ardenne, « une dizaine d’années plus tard, force est de constater que les universités ont parfaitement réussi à atteindre cet objectif. Plusieurs leviers ont été actionnés : le rapprochement entre le monde économique et les cursus de formation, une montée en puissance des stages pendant les études, une meilleure adéquation entre les cursus de formation et les besoins économiques nationaux, et une meilleure prise de conscience de la part des équipes pédagogiques de l’importance du lien entre formation et emploi. »

    De fortes disparités entre disciplines

    Si toutes les filières ont connu une hausse des taux d’emploi à 6 mois, notamment en Lettres, Langues, Arts (LLA) et Sciences Humaines et Sociales (SHS), la situation un an après la sortie des études est  contrastée.

    Ainsi, seuls les taux d’emploi ont bondi en Droit, Economie et Gestion (DEG) ainsi qu’en LLA, même si pour ces dernières, il s’agit davantage d’un rattrapage. En Sciences, Technologie et Santé (STS), le taux d’emploi gagne seulement un point entre deux promotions interrogées (87% contre 86%). En SHS, il recule de 7 points passant de 88% à 81%.

    « Les chiffres doivent être interprétés sur un temps plus long, pour éviter toutes conclusions hâtives. Ce n’est pas la qualité des cursus qui doit être mise en cause, mais plutôt le fait que ces filières ne sont pas assez valorisées sur le marché de l’emploi, en France. Dans la plupart des pays européens et anglo-saxons, les formations en SHS sont très prisées par le monde de l’entreprise, quel que soit le secteur d’activité. Par exemple, embaucher un diplômé en Philosophie dans le secteur bancaire ne pose aucune difficulté. En France, une évolution est nécessaire pour que les acteurs économiques reconnaissent, comme il se doit, toute la valeur ajoutée des diplômés en SHS », indique Guillaume Gellé.

    Si du chemin reste à parcourir, on note cependant une meilleure adéquation de l’emploi occupé avec la discipline de formation (+ 5 points) et le niveau de qualification (+ 4 points), selon le baromètre de l’APEC. Près de 8 jeunes sur 10 jugent d’ailleurs leur emploi conforme à leurs aspirations personnelles.

    (1) Depuis 2017, l’APEC effectue un suivi de la situation professionnelle des jeunes diplômés de l’enseignement supérieur 12 mois après l’obtention de leur diplôme.  Pour ce faire, 500 jeunes diplômés de niveau Bac +3/4 et Bac+5, ainsi que 1000 jeunes diplômés de niveau Bac+5 ou plus, entre 20 et 30 ans, ayant obtenu leur diplôme en 2017 ont été interrogés.

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