Tribune de Jean-Loup Salzmann
Lundi 16 novembre à midi, toute la communauté universitaire s’est retrouvée, rassemblée pour rendre hommage aux victimes d’une barbarie aveugle. Je voulais remercier toutes celles et ceux qui par leur présence sur nos campus ont témoigné de notre attachement indéfectible aux valeurs qui font l’Université.
Les assassins ont voulu frapper notre jeunesse et une manière de vivre, ils ont voulu nous diviser, créer un sentiment de panique, susciter la haine et dresser les communautés les unes contre les autres.
Ils prétendent tuer au nom de Dieu, alors que les religions professent le caractère sacrée de la vie humaine.
Nous opposeront toujours à ces assassins le visage de l’unité, de la force et de la tolérance.
Notre unité est en effet la réponse à leurs crimes abjectes.
Pour nous, universitaires de toute nationalité, la solution vient toujours du dialogue, de la confrontation des idées, de l’éducation et de la recherche, c’est à dire de la culture du doute et de la curiosité, de la soif d’apprendre de l’autre.
L’unité qui s’est exprimée le 16 novembre dans tout le pays doit se poursuivre.
Les universités et les universitaires continueront à œuvrer pour construire la société de demain. Nous continuerons à combattre le fanatisme par la raison ; le crime par l’état de droit, la division par la fraternité et l’universalisme. Loin des rhétoriques guerrières, des désirs de vengeance, des appels à la haine et à l’exclusion, nous construisons un avenir de paix de tolérance et de raison.
L’université est debout !