Sondage de l’Institut Polytechnique de Paris x Ifop : La Science et les scientifiques bénéficient d’une bonne image auprès des Français.

Sondage de l’Institut Polytechnique de Paris x Ifop : La Science et les scientifiques bénéficient d’une bonne image auprès des Français.

France Universités : date de publication

    L’Institut polytechnique de Paris publie dans sa revue « Polytechnique insights » les résultats d’un sondage réalisé avec l’Ifop sur « Les Français ont-ils confiance dans la science ». Les résultats indiquent que les Français ont une image positive de la science, pour laquelle ils souhaitent une place plus importante dans la société.

    Réalisée auprès d’un échantillon de 1003 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en août 2022. Pour cette étude, les questions posées portaient sur trois thématiques : L’image de la science et des scientifiques et le rapport à la science ; le rôle de la science dans le débat public et la place de la science dans le progrès technique et le développement durable.

    Lors du questionnaire, les Français ont été invité à s’interroger sur leur niveau de culture scientifique : Près de la moitié de la population (42%) indique avoir une culture scientifique moyenne. Malgré cela, l’image de la science reste bonne dans l’imaginaire de la population : 92% des interrogés indiquent avoir une bonne image de la science dont 22% une très bonne image. Ainsi, près de 9 Français sur 10 se montrent d’accord avec les affirmations selon lesquelles la science est une source de progrès pour l’humanité, qu’elle a un impact économique important et qu’elle doit rester une référence pour distinguer le vrai du faux. Tout comme leur discipline, les scientifiques jouissent également d’une bonne image auprès du grand public et 80% des répondants estiment que les scientifiques sont dignes de confiance. Une sous-présentation des 25-34 ans est à noter car, selon ce sondage, seulement 69% font confiance aux scientifiques.

    Dans la continuité de cette bonne image de la science et des scientifiques, les Français sont en majorité favorable et souhaitent que la science prenne une place plus importante dans le débat public et politique : 56% pensent que la science n’a pas assez de place dans les grands débats de société actuels. 82% d’entre eux considèrent d’ailleurs que les décideurs politiques devraient s’appuyer davantage sur les scientifiques. Les Français ont par exemple confiance en la science lorsqu’il s’agit de prouver la nocivité d’un produit ou d’une technologie. Malgré ces chiffres positifs, une montée en puissance de la crainte de l’instrumentalisation de la science se fait sentir : 73% des Français sont d’accord avec l’idée selon laquelle « la science est instrumentalisée dans le débat public ».

    Les apports de la science sont indéniables pour les Français : 40% d’entre eux ont l’impression que la science apporte à l’Homme plus de bien que de mal contre 15% qui pensent l’inverse. Le reste de l’échantillon a l’impression que la science apporte autant de bien que de mal. Le progrès technique, lui, est ressenti avec défiance par les Français : 6 sur 10 affirment qu’il sert surtout à augmenter le pouvoir de ceux qui gouvernent. Ce progrès technique est fortement associé à la science et 86% des répondants affirment que la science à pour finalité le développement des progrès techniques.

    Enfin, la forte conscience des Français pour la science se traduit en particulier sur les questions environnementales. Plus de 8 Français sur 10 (81%) considèrent ainsi que les études scientifiques permettent d’évaluer correctement l’impact de l’activité humaine sur l’évolution du climat. Finalement, ce ne sont pas moins de 2 Français sur 3 qui affirment que l’humanité surmontera le réchauffement climatique seulement à condition de ralentir le rythme d’innovation et de s’orienter vers la sobriété et des « technologies douces » ou « low tech ».

    Lire l’intégralité des résultats de l’enquête de l’Institut polytechnique de Paris et de l’Ifop.

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