Sommet mondial des universités 2011
Après l’annonce par le Maire de Dijon de son refus d’accueillir aux dates prévues, pour des raisons de sécurité publique, le Sommet des Recteurs et Présidents d’universités prévu du 5 au 7 mai à Dijon, le Comité international de pilotage des sommets internationaux des universités en appelle à l’autorité du Président de la République pour que le Sommet des universités puisse toutefois se tenir dans le cadre de la présidence française du G8/G20.
Cette annonce, intervenant à moins de 15 jours du début de l’événement, suscite l’étonnement de la part des membres du Comité international de pilotage et fait naître le doute sur la capacité de la France à assurer l’accueil et la sécurité de manifestations universitaires internationales, au moment où les universités françaises s’attachent, sous l’impulsion du Président de la République, à renforcer le rayonnement mondial de notre enseignement supérieur.
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Le Comité de pilotage du Sommet international des Universités, est placé sous la responsabilité du Recteur japonais qui préside l’Université de Tôdai, initiateur du premier Sommet, et comprend les responsables canadiens et italiens des précédents sommets, ainsi que de la CPU.
Cette année, malgré la catastrophe qu’il a subie, le Japon a continué à assurer cette fonction, avec une dignité qui inspire le respect. Pour ces raisons, et parce que les thèmes du développement durable et de la connaissance trouvent, au vu de cette catastrophe, une résonance particulière, la CPU a décidé de dédier le sommet mondial des universités au Japon.
Dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche, il est d’usage, depuis 2008, que les présidents d’université issus des pays du G8 – élargi au G20 et à certains pays tiers – se réunissent, en amont de la rencontre officielle, sous forme d’un Sommet international des universités, afin d’être en mesure d’adresser aux chefs d’Etat et de Gouvernement des propositions. La Conférence des Présidents d’Université française (CPU) a participé à ces rencontres, organisées dans le pays d’accueil du G8/G20 par la conférence de présidents ou recteurs d’université correspondante, et était ainsi présente à Sapporo en 2008, Turin en 2009, Vancouver en 2010.
Depuis un an, la CPU a décidé de confier aux universités de Bourgogne et Franche- Comté, réunies dans un pôle de recherche et d’enseignement supérieur, le rôle d’accueillir ce sommet. Il est prévu en deux temps : les étudiants, réunis à Besançon les 28, 29 et 30 avril doivent formuler des propositions présentées aux présidents et recteurs d’université, qui devaient initialement se réunir à Dijon les 5, 6 et 7 mai. Ces derniers, à leur tour, doivent transmettre à l’issue de leurs réflexions aux chefs d’Etat et de Gouvernement et plus largement aux collectivités, partenaires économiques et à la société civile, une déclaration. Ce processus en deux temps déjà utilisé à Turin et Vancouver permet en outre l’expression la plus large de la communauté universitaire.
L’organisation des deux sommets a été élargie, en raison de ses thèmes, le développement durable et la construction d’une société de la connaissance, au-delà des pays du G8 et G20. La réunion de représentants (présidents, recteurs, étudiants) issus d’une quarantaine de pays, des 5 continents, doit assurer l’expression aux responsables politiques par la communauté universitaire internationale d’une conception de la mondialisation qui ne soit pas limitée aux pays du G8 et du G20 et qui soit respectueuse des peuples et de l’environnement à l’échelle de la planète. Sur ces enjeux de développement durable et sociétal, les universités doivent jouer un rôle majeur pour une prise de conscience et une anticipation des évolutions à venir ; assurer la construction d’un réseau mondial des universités, grâce à ce sommet, est ainsi l’une des clefs de notre avenir.
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