Le Réseau des Vice-Présidents RI des Universités a tenu son premier séminaire à Caen les 26 et 27 juin 2014.

La dimension internationale est un élément décisif de la stratégie des universités françaises. Elle inclut aussi bien l’exposition des étudiants à un contexte international que la collaboration au-delà des frontières indispensable au rayonnement scientifique de nos établissements.
Pour partager leur expérience et leurs pratiques, pour réfléchir ensemble aux grands enjeux de l’ouverture internationale de leurs établissements, et être force de proposition auprès de la CPU, les vice-présidents des universités françaises en charge de l’international se sont constitués en réseau début 2014, avec l’appui de la CPU avec laquelle la coopération est effective. Deux Vice présidents en charges des relations Internationales (Noureddine Manamanni, Universités de Reims Champagne Ardenne et Jean-Christophe Martin, Université de Nice Sophia Antipolis) désignés par le réseau, sont accueillis au sein de la CORIE (Commission Relations Internationales et Européennes de la CPU).
Après une identification de thématiques à fort enjeu, sur lesquelles un travail préparatoire a été réalisé au cours des derniers mois, le réseau a tenu son premier séminaire à Caen les 26 et 27 juin.
Les travaux ont été structurés autour de quatre ateliers.
La politique des langues, élément essentiel de l’internationalisation des formations, pose des questions cruciales tant sur la formation au français des étudiants internationaux accueillis dans nos établissements, que dans leur capacité à développer une offre de formation tournée vers l’international et proposant une part conséquente de cours en langues étrangères.
Un des éléments forts de l’action internationale est la mise en place de doubles diplômes, de formations délocalisées, ou de programmes conjoints, avec des établissements partenaires étrangers.  Les échanges ont fait ressortir les enjeux tant stratégiques que financiers et opérationnels de la mise en œuvre de ces dispositifs.
Le rayonnement des formations et des projets de recherche passe par une politique ambitieuse d’accueil de professeurs et chercheurs étrangers invités. La réalisation de cette politique se heurte à de nombreux obstacles réglementaires, logistiques et financiers, que les échanges ont révélés et pour lesquels des solutions devraient être envisagées.
Le quatrième atelier portait sur la manière dont les universités peuvent s’organiser pour s’insérer pleinement dans les programmes européens tels qu’Horizon 2020 ou Erasmus+. Plusieurs expériences partagées montrent tout l’intérêt pour une université de se doter d’une véritable politique européenne et des outils de gouvernance et d’ingénierie de projet appropriés.
Au-delà des sujets traités, les échanges très riches ont révélé l’impérieuse nécessité pour l’université d’inscrire l’internationalisation au cœur de sa stratégie, de se donner des moyens quantitatifs et qualitatifs de la favoriser et de l’évaluer. Pour nourrir la réflexion des établissements et être force de proposition, le bien-fondé de la création de ce réseau est apparu très clairement. Les vice-présidents en charge de l’international ont la ferme intention de poursuivre leurs travaux, en approfondissant les thématiques abordées et en les complétant par d’autres sujets tout aussi cruciaux, comme la francophonie, l’accueil des étudiants étrangers, le rôle des ComUE et associations dans les politiques internationales, et l’évaluation qualitative de l’internationalisation des établissements de l’enseignement supérieur et recherche.

Contact :
Noureddine Manamanni,
Vice-président Relations Internationales – Université de Reims Champagne Ardenne
Représentant du réseau des VP RI au sein de la CORIE de la CPU.