Dire que les universités ne combattent pas l’antisémitisme relève de la propagande
Le mercredi 10 avril, le président de France Universités, Guillaume Gellé, était auditionné par la Commission de la culture, de l’éducation et de la communication du Sénat à propos des actes antisémites dans les universités.
Dès le début de son propos, Guillaume Gellé a rappelé que face au délit et au fléau que constitue l’antisémitisme, les établissements d’enseignement supérieur se mobilisent de la manière la plus ferme qui soit.
France Universités, qui, dès le départ, a dénoncé l’attentat terroriste du Hamas et appelé à combattre sans relâche les haines racistes et antisémites, a recensé le nombre d’actes antisémites dans les établissements d’enseignement supérieur depuis le 7 octobre, à travers une enquête flash réalisée auprès de ses membres. Il en ressort que, dans 80 établissements, représentant 1 370 000 étudiantes et étudiants en formation LMD et 147 000 personnels, ce nombre s’élève à 67 depuis le 7 octobre dernier, contre 33 sur l’année universitaire 2022-2023. Les leviers d’action mobilisés sont d’ordre administratif, disciplinaire et pénal.
Contrairement à ce qu’affirment certains dont la connaissance de la chose universitaire est pour le moins étroite, les présidentes et présidents d’universités pratiquent la tolérance zéro face aux violences et aux discriminations, de quelque nature que ce soit.
Il est par conséquent inadmissible de voir prospérer une propagande laissant entendre une quelconque « lâcheté », un « déni » ou un « laxisme » de la part des universités en matière de lutte contre l’antisémitisme. Ces attaques relèvent de la propagande et du mensonge, et sont indignes en démocratie. Une telle parole publique, qui affaiblit les universités, ne fait que fragiliser leur autorité en tant qu’institution et s’avère donc contreproductive dans le combat contre les violences et les haines, et pour la défense des valeurs de la République.
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