Coopération franco-ukrainienne : renforcer la relation entre les deux pays
Du 22 au 24 juin, l’Ukraine accueille la plus importante délégation de représentants officiels et d’établissements d’enseignement supérieur et de recherche français depuis son indépendance, en 1991. De nombreux présidents d’université français sont au rendez-vous : un symbole encourageant de reprise des relations bilatérales.
Alors même que l’Ukraine dispose d’atouts évidents dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, force est de constater que les coopérations franco-ukrainiennes sont encore largement en sous-capacité. Et cette difficulté est renforcée par la situation de guerre que le pays connaît avec la Russie depuis 2013. Les évènements de Maïdan et le choix résolument européen qui en a résulté enjoignent désormais le pays à accélérer ses réformes et à renforcer ses partenariats en Europe, notamment avec la France.
Malgré l’excellence, des difficultés omniprésentes
La situation politique, et notamment les zones occupées ou sous contrôle des séparatistes, a une influence indéniable sur l’enseignement supérieur : à ce jour, on compte des dizaines de milliers d’étudiants réfugiés dans les divers établissements du pays et 25 établissements d’enseignement supérieur et de recherche empêchés de fonctionner normalement.
Alors même que l’excellence des étudiants et des chercheurs ukrainiens est reconnue, on constate une diminution du nombre d’étudiants ukrainiens en France entre 2012 et 2013 (-14%).
Au cours de la visite, Jean-Loup Salzmann, président de l’université Paris 13 et président de la CPU a réaffirmé la solidarité française envers la communauté étudiante qui souffre en Crimée et dans le Donbass. Il a indiqué souhaiter que la présence d’enseignants et d’étudiants français devienne plus systématique en Ukraine.
Vers un renforcement des liens
A ce jour, près d’une centaine de partenariats académiques structurants (accords interuniversitaires, groupes de recherches internationaux, accords entre organismes de recherche) ont été recensés par l’Ambassade de France. En 2013, 453 visas long séjour ont été attribués à des étudiants et 58 à des chercheurs.
La loi ukrainienne du 1er juillet 2014 sur l’enseignement supérieur devrait permettre, entre autres, de fluidifier les échanges d’étudiants et de renforcer les coopérations avec les établissements européens et français.
Les accords signés lors de la visite de la délégation française devraient contribuer à renforcer les liens. On peut citer :
– La signature de l’Accord de coopération quadripartite entre la Conférence des Présidents d’université, la Conférence des écoles françaises d’ingénieurs, la Conférence des établissements d’enseignement supérieur d’Ukraine, l’Association des Recteurs des établissements d’enseignement supérieur technique d’Ukraine ;
– La signature des Accords entre l’Ecole Polytechnique, ENSTA ParisTech et l’institut polytechnique de Kiev ;
– Signature des accords de coopération entre l’INALCO et l’Université nationale de Kiev et l’INALCO et l’Académie Mohyla de Kiev ;
– La signature d’Accords de coopération entre l’Université de Caen Basse-Normandie, l’Université nationale d’architecture et de la construction de Kiev et l’Université des langues étrangères de Kiev ;
– La signature d’accords de coopération entre l’Université du Maine, l’Université polytechnique de Lviv, l’Université nationale de Kiev, l’Université nationale d’économie d’Odessa et l’Institut polytechnique de Kiev.
Un certain nombre de présidents d’université français étaient présents dont Jean-Loup Salzmann, Jacques Bittoun, président de l’université Paris Sud, Rachid El Guerjouma, président de l’université du Maine, et Pierre Sineux, président de l’université de Caen Basse-Normandie.
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