A l’université, le 8 mars, c’est toute l’année !
Dans les universités, l’égalité des sexes et des genres s’écrit chaque jour de l’année.
Les efforts pour atteindre l’égalité des sexes et promouvoir les droits des femmes sont en effet une préoccupation constante dans nos établissements d’enseignement supérieur. Le sexisme n’est pas une fatalité : il repose sur des normes, des croyances et des pratiques façonnées par la société, et donne lieu à de multiples formes de violences, que nous devons combattre à tous les niveaux.
Si nous pouvons nous réjouir des politiques volontaristes déployées par les gouvernements successifs depuis 2013, force est de constater que la société française n’est pas à l’abri de reculs, y compris dans les jeunes générations. C’est d’ailleurs ce qui transparaît dans le dernier rapport du Haut Conseil à l’égalité, publié le 22 janvier dernier. La persistance, voire à certains égards la recrudescence, des stéréotypes de genre doit nous faire réagir et redoubler d’efforts : l’école, l’université ne peuvent pas tout mais doivent prendre leur part dans ce combat.
L’ONU le rappelle inlassablement : pour qu’une société progresse, les individus qui la composent doivent avoir les mêmes droits, les mêmes opportunités, et cela ne se fera pas sans l’égalité d’accès à l’éducation. C’est l’objet des 4e et 5e Objectifs de développement durable. Trois mots d’ordre des Nations unies font particulièrement écho à la mission et aux valeurs de l’université : « planète 50/50 d’ici 2030 », « penser équitablement, bâtir intelligemment, innover pour le changement » et « l’égalité aujourd’hui pour un avenir durable ». Une récente étude de la Banque mondiale, publiée le 4 mars 2024, précise que les femmes bénéficient de moins des deux tiers des droits juridiques reconnus aux hommes. Elle montre par ailleurs que la « disparité hommes-femmes en matière d’emploi et d’entrepreneuriat pourrait accroitre le produit intérieur brut de plus de 20 % ». Autant de talents gâchés, de compétences perdues…
France Universités affirme avec force que les femmes et les hommes, personnels, étudiantes, étudiants, doivent pouvoir trouver au sein de nos établissements un espace de travail et d’études serein, offrant les mêmes opportunités à toutes et à tous, et en particulier des conditions de travail et d’études accueillantes.
Cette journée du 8 mars 2024 est placée sous le thème « Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme ». C’est donc une approche holistique que doivent avoir l’enseignement supérieur et la recherche pour contribuer à créer un environnement propice à l’engagement des filles et des femmes dans les toutes filières scientifiques. L’appétence pour le numérique, les mathématiques, les sciences physiques, pour n’en citer que quelques-unes, se cultive dès le plus jeune âge et se concrétise dans l’orientation : ne bridons plus les filles, donnons-leur la place qu’elles méritent et qu’elles souhaitent prendre. C’est notre responsabilité collective.
Contact. Référente égalité femmes/hommes, lutte contre les violences sexistes et sexuelles pour France Universités : Catherine Descours.