Italie-France : une alliance pour renforcer la coopération universitaire
La CPU et la CRUI (Conférences des Présidents d’Université française et italienne) ont signé un accord-cadre le jeudi 22 octobre à l’Ambassade de France en Italie pour renforcer les relations universitaires entre l’Italie et la France. L’accord promeut les réflexions stratégiques entre les deux conférences et les actions communes entre les universités des deux pays. Tous les trois ans, un programme de travail commun précisera les domaines stratégiques sur lesquels les projets et les activités devront se concentrer. Le premier programme opérationnel 2021-2023 sera établi lors des assemblées générales de la CRUI et la CPU prévues en novembre prochain.
Christian Masset, Ambassadeur de France en Italie, a accueilli au Palais Farnèse Maurizio Tira, délégué aux affaires institutionnelles de la CRUI, et Olivier Laboux, vice-président de la CPU, les deux signataires de l’accord dont l’impulsion initiale avait été donnée lors du sommet franco-italien qui s’est tenu à Naples le 27 février dernier.
L’ambassadeur s’est félicité de ce « pas en avant important » fait par la CRUI et la CPU, « protagonistes de la construction de l’espace européen de la connaissance qui n’ont jamais cessé d’échanger au niveau européen ». Il a souligné combien « la coopération universitaire et scientifique entre la France et l’Italie est un secteur stratégique et en constante évolution. La participation de 35 universités italiennes et françaises à 16 des 41 nouvelles alliances universitaires constitue un signe très positif de cette dynamique. »
« L’accord entre le CRUI et le CPU est une étape cruciale pour la relance des relations universitaires entre l’Italie et la France, a déclaré Maurizio Tira, tout particulièrement en cette période complexe, où il appartient également à la communauté universitaire de promouvoir un modèle de relations renouvelé.
La collaboration historique avec la CPU représente l’une des pierres angulaires des activités d’internationalisation de la CRUI. Une collaboration a pris forme dans les années 1990, à l’époque elle portait sur la reconnaissance des qualifications ou des doctorats en co-tutelle, et elle se poursuit aujourd’hui à travers la participation à des politiques et des stratégies au sein de l’Association européenne des universités (EUA).
Je suis certain que les activités résultant de cet accord renforceront encore les liens entre les deux systèmes d’enseignement supérieur ».
Olivier Laboux a pour sa part souligné que « La volonté d’un tel accord existait de part et d’autre de longue date, mais elle ne s’était jamais concrétisée. Il n’aura pourtant fallu que quelques mois pour lui donner forme et prendre les engagements dont la CPU et la CRUI sont aujourd’hui porteurs.
D’abord l’engagement d’au moins un sommet annuel entre les présidents des deux conférences, de façon à sceller chaque année la réalité de cet accord. Ensuite, et cela n’est pas moins important, l’engagement d’échanges réguliers entre commissions et comités de part et d’autre, via leurs présidents respectifs de même qu’à travers les chargés de mission.
Sur tous ces sujets, nous devrons œuvrer simultanément à deux niveaux, a-t-il ajouté. Au plus près des territoires français et italiens d’une part, en visant à mettre en relation des écosystèmes comparables, par le relais notamment des universités européennes ; à Bruxelles d’autre part, en agissant de conserve, pour faire valoir une approche transnationale et transfrontalière des enjeux de la recherche, de l’innovation et de l’enseignement supérieur. »
Cet accord a été signé en présence, entre autres, de : Francesco Adornato, secrétaire général de la CRUI et recteur de l’Université de Macerata, Stefano Geuna, vice-président de l’Université Franco-Italienne et recteur de l’Université de Turin, Federica Ferrari Bravo, conseillère diplomatique de Gaetano Manfredi, et Luca Pietromarchi, recteur de l’Université Roma Tre.
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