Communiqué français sur le « Summit Meeting on National Open Access Strategies »

France Universités : date de publication

    A l’invitation de Horst Hippler, président de la HRK, un sommet de haut niveau sur les stratégies nationales pour atteindre l’accès ouvert s’est tenu le 2 mai à Berlin en présence de Robert-Ian Smits, l’envoyé de l’Union européenne récemment nommé pour l‘accès ouvert aux publications scientifiques.

    Des équipes de présidents d’université, d’organismes de financement et de bibliothécaires impliqués dans les négociations indépendantes en cours avec les principaux éditeurs (Elsevier, Springer Nature, Wiley) dans les différents pays ont échangé leurs expériences. Les politiques et les actions concrètes pour accélérer la transition du système de publication actuel, fondé sur l’abonnement, vers un système entièrement en accès ouvert ont été discutées.

    Les participants ont convenu d’aligner leurs stratégies et de mettre en place une transparence sur la procédure et les résultats des négociations. Suite aux engagements pris par la France dans le cadre du partenariat pour un gouvernement ouvert[1], les dépenses liées aux publications seront rendues publiques, contribuant ainsi à l’effort commun de transparence.

    D’autre part, les participants ont collectivement considéré que « les limites du partenariat des institutions académiques avec ces grands éditeurs ont été atteintes »[2] et que « nous envisageons sérieusement des solutions alternatives qui n’impliquent pas ces éditeurs scientifiques »[3]. Le développement d’un écosystème éditorial sous le contrôle de la communauté scientifique apparaît comme étant un levier fondamental pour faire évoluer le système historique qui traverse une crise profonde et pour sortir des quasi monopoles de certains groupes d’édition internationaux.

    La délégation française a manifesté son accord fondamental avec la fermeté exprimée par tous les participants dans les négociations avec les éditeurs, dont les prix sont de plus en plus déconnectés des coûts réels. Elle a insisté sur la nécessité d’une politique de science ouverte qui englobe toutes les dimensions du sujet, qui dépasse par conséquent les seules négociations commerciales.

    [1] https://www.etalab.gouv.fr/opengov-openparliament-les-plans-daction-du-gouvernement-et-de-lassemblee-nationale-pour-une-action-publique-transparente-et-collaborative-ont-ete-lances

    [2] https://www.hrk.de/press/press-releases/press-release/meldung/european-high-level-summit-meeting-on-open-access-negotiations-4364/

    [3] https://www.scienceguide.nl/2018/05/open-access-negotiators-prepare-for-a-future-without-publishers/

    117
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