Communiqués de presse

PLF2018 Un budget certes en hausse mais insuffisant pour assurer la réussite en premier cycle

France Universités : date de publication

    Le projet de loi de finances 2018 fait apparaître une augmentation du budget des universités (programme 150) légèrement supérieure à 170 millions d’euros par rapport à celui de 2017. Cette augmentation est inférieure à celle constatée entre 2016 et 2017, essentiellement du fait de l’absence de créations de postes. Pour autant, la CPU est consciente qu’elle marque l’attention du gouvernement pour l’Enseignement supérieur et la recherche dans un contexte global contraint.

    La CPU se félicite que cette augmentation couvre l’ensemble des dépenses des universités dont l’origine dépend de décisions nationales, notamment celles générées par les parcours professionnels, carrières et rémunérations (PPCR) et celles liées aux évolutions de carrière des agents (GVT). C’est dans ce dernier cas une revendication ancienne de la CPU qui se trouve enfin satisfaite.

    La CPU est également satisfaite que le programme Vie étudiante (programme 231) permette le financement des augmentations de bourses sur critères sociaux et des bourses de mobilité des étudiants de master admis dans une université d’une autre région académique.

    L’augmentation du budget recherche permettra également une légère augmentation du nombre de projets financés (ANR) et une meilleure couverture des frais de fonctionnement des laboratoires. La CPU regrette toutefois que les universités continuent à ne pas être considérées comme des opérateurs de recherche à part entière alors même que la plupart des unités de recherche françaises sont hébergées dans les universités et que toutes ne sont pas communes avec les organismes.

    En revanche, la CPU tient à souligner que ce budget ne permet pas de couvrir les dépenses nouvelles, notamment celles nécessaires pour faire face à l’augmentation des effectifs des étudiants. À moyens constants cela se traduira nécessairement par une dégradation des conditions d’encadrement déjà très en deçà de la moyenne européenne.

    Dès le 31 août, la CPU avait chiffré à 280 millions d’euros la somme nécessaire pour financer l’accueil des 40 000 nouveaux étudiants. La CPU regrette de ne pas avoir été entendue sur cette question alors même que des difficultés importantes ont contrarié cette rentrée universitaire et que le nombre d’étudiants entrant dans le supérieur devrait encore augmenter dans les mêmes proportions à la rentrée 2018.

    La CPU a bien noté qu’une partie du Grand Programme d’Investissement serait consacrée aux réformes de l’accès à l’enseignement supérieur, pour autant ces financements ne sont pas encore clairement affichés et ne peuvent se substituer aux financements de base par étudiant. Le processus de réforme annoncé ne saurait uniquement reposer sur des appels à projets. Tous les établissements sont concernés et partagent l’objectif affiché dans le processus en cours de concertation pour une réforme de l’entrée dans l’enseignement supérieur favorisant la réussite du plus grand nombre.

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