Edito
Bravo ! L'annonce du prix Nobel de Physique à Serge Haroche, administrateur du Collège de France, a réjoui la CPU qui se félicite de voir la recherche française récompensée pour la 2ème année consécutive par le comité Nobel.
Cette reconnaissance internationale honore un homme qui a conduit ses travaux de recherche et dispensé son enseignement dans plusieurs des plus prestigieux établissements français : le CNRS, l’université Pierre et Marie Curie, l’école polytechnique, l'Institut universitaire de France, l’école normale supérieure et le Collège de France.
Le parcours de Serge Haroche montre que la diversité et la singularité de l’organisation française d’enseignement supérieur et de recherche peuvent s’incarner, humainement et scientifiquement, dans un personnage d’exception et hisser la recherche française au meilleur niveau international.
Un deuxième prix Nobel résonne avec l'actualité de la CPU, celui décerné à l'Union européenne pour avoir contribué à "promouvoir la paix et la réconciliation, la démocratie et les droits de l'homme en Europe". C'est cette même Europe que la CPU va, lors d'un colloque le vendredi 16 novembre, interroger sur la société de la connaissance, de la jeunesse -avec Erasmus-, de l'innovation -en lien avec les entreprises et le monde socio-économique- : tous ces projets que portent les universités et qui sont au cœur des Assises de l'enseignement supérieur et de la recherche.
Première charte sur la biodiversité dans les établissements d’enseignement supérieur et de recherche
L’assemblée annuelle CPU/CGE sur le développement durable, qui s’est tenue mercredi 17 octobre à l’Ecole des Mines de Paris, a été l’occasion de présenter une initiative inédite : la première charte sur la Biodiversité spécifique aux établissements d’enseignement supérieur et de recherche. Un document élaboré conjointement par les deux conférences.
Cette initiative s’inscrit dans un contexte très riche : au niveau national, le gouvernement entend prendre un certain nombre de mesures dont la création d’une Agence nationale de la biodiversité d’ici fin 2012 ; au niveau international, les acteurs du domaine se sont réunis en Inde à l’occasion de la onzième conférence sur la diversité biologique.
Engagées depuis plus d’un an sur ce sujet, la CGE puis la CPU ont adopté au mois de juillet 2011 la Stratégie Nationale pour la Biodiversité. Les Conférences ont ensuite constitué un groupe de travail pour adapter les orientations nationales au contexte propre aux établissements d’enseignement supérieur et de recherche.
A l’instar de la Stratégie Nationale de Développement Durable dont les objectifs sont déjà intégrés dans tous les axes du ‘référentiel Plan Vert’ des établissements d’enseignement supérieur, les objectifs de la Stratégie Nationale pour la Biodiversité peuvent être intégrés à la politique de l’établissement. Les objectifs de la charte vont bien au-delà de la simple gestion écologique des espaces du campus, et les outils proposés permettent à un établissement, s’il le souhaite, d’aller volontairement plus loin en abordant toutes les dimensions le reliant à la biodiversité.
La Charte biodiversité est composée d’un document d’engagement et de deux outils opérationnels accompagnés d’annexes. Ces outils sont spécifiques à l’enseignement supérieur, ils sont issus de la SNB, des travaux du groupe de travail CPU/CGE constitué à cet effet et de diverses consultations réalisées auprès des membres des commissions développement durable des deux Conférences. Les établissements ont jusqu’à la fin de l’année pour amender le projet de charte qui leur a été soumis le 17 octobre.
Université et handicap
Le 4 mai 2012 a été signée la charte université/handicap remettant à jour la précédente version signée en 2007. Cette charte poursuit quatre objectifs principaux :
- Consolider les dispositifs d’accompagnement des étudiants handicapés à l’université ;
- Développer le recrutement de personnels handicapés dans les universités ;
- Augmenter la cohérence et la lisibilité des formations et de la recherche sur le handicap ;
- Développer l’accessibilité des services offerts pas les établissements.
La signature de cette charte a été l’occasion de réécrire le guide de la CPU paru en 2007. Il devient ainsi non plus un guide d’accueil mais un véritable guide d’accompagnement de l’étudiant handicapé à l’université, témoignant du changement de regard des universités sur cette question.
Ce guide, édité en partenariat avec le Crédit coopératif, a été réalisé par le groupe « experts handicap » de la CPU composé d'une dizaine de personnes des universités et du MESR travaillant sur cette question.
Cet ouvrage sera présenté lors d’un séminaire organisé conjointement entre la CPU et l’université Paris Diderot, séminaire qui fera le point sur l’accompagnement des étudiants handicapés à l’université et sur leur insertion professionnelle.
Il se déroulera à l’université Paris Diderot le jeudi 8 novembre 2012 de 14h30 à 17H30.
En savoir + > Séminaire : "Au delà des handicaps"
Création de l’association Euraxess France
Créé en 2004 à l'initiative de la Commission Européenne, le réseau EURAXESS propose un accueil et un accompagnement personnalisés aux doctorants et chercheurs étrangers en mobilité, tant sur les plans administratifs (obtention de visas et titres de séjours, couverture sociale...) que personnels (recherche de logement, cours de langue, intégration culturelle...).
Le réseau est implanté dans 40 pays, à la fois au sein de l'Union européenne et dans les pays associés. Depuis 2009, la CPU assure, dans le cadre d'une convention avec la Commission européenne, la coordination du réseau français, ainsi que sa représentation au niveau européen. Composé de 30 centres localisés au sein de diverses structures (universités, PRES, associations, fondations) sur l'ensemble du territoire, le réseau EURAXESS France est un interlocuteur privilégié des ministères concernés par la mobilité scientifique (MESR, Ministère de l'Intérieur). Le réseau accueille chaque année plus de 8 000 chercheurs, provenant en majorité de pays tiers.
Le 18 octobre 2012 un nouveau statut a été voté par la CPU, transformant le réseau en association. Cette évolution lui permettra d'accroître davantage la visibilité nécessaire à son développement, tant auprès de ses partenaires et membres potentiels (universités, PRES, EPST...) que des doctorants et chercheurs étrangers, et de renforcer la démarche de mutualisation des pratiques initiée il y a 8 ans.
A la rencontre de la CP2U
Après le renouvellement des instances de la CPU, qui a eu lieu en juin dernier, la CPU présente les nouveaux membres de son Conseil d'administration. Cette semaine, rencontre avec Hélène Pauliat, présidente de l'université de Limoges et Khaled Bouabdallah, président de l'université Jean Monnet Saint-Etienne et président de la commission des relations internationales et européennes.
Rencontre avec Hélène Pauliat
1/ Pourquoi avez-vous choisi de vous présenter au Conseil d'administration de la CPU ?
Il me semblait utile que la CP2U soit le reflet de la diversité des universités ; certaines sont pluridisciplinaires, d'autres monodisciplinaires ; certaines ont une dominante SHS, d'autres sont largement dédiées aux sciences dures; certaines sont de taille moyenne, d'autres sont très importantes en nombre... Le conseil d'administration de la CPU doit pouvoir disposer de toutes ces différences pour pouvoir prendre des décisions cohérentes et dans lesquelles chaque établissement peut se reconnaître. Il est important aussi, me semble-t-il, que les présidents au sein du conseil d'administration ne soient pas tous de la même discipline. Il y a peu de juristes au sein de la CPU, il est peut-être utile qu'ils soient représentés au conseil.
2/ Quel est pour vous l'un des enjeux les plus importants pour l'enseignement supérieur dans les mois et années à venir ?
L'enjeu majeur est de trouver le bon équilibre de l'université française. Les établissements sont divers, je l'ai indiqué ; mais ils appartiennent à une communauté unique. Il faut relever le défi de l'autonomie, avec des moyens qui nous permettent de fonctionner correctement, de promouvoir notre excellence car chaque université dispose de potentiels considérables. L'un des défis majeurs me semble être de mobiliser tous les personnels autour d'un vrai projet, sans ces incertitudes permanentes sur le lendemain.
Rencontre avec Khaled Bouabdallah
1/ Pourquoi avez-vous choisi de vous présenter à la présidence de la commission des relations internationales et européennes ?
Je suis membre de la CORIE depuis 5 ans et vice-président de cette commission depuis 3 ans, donc très impliqué et très intéressé par les questions internationales. J'ai particulièrement suivi les questions concernant Campus France, les CEF et les relations avec la zone Méditerranée. Lorsque la présidence est devenue disponible je me suis tout naturellement porté candidat et j'ai été élu. Jean Peeters président de l'université de Bretagne Sud en est le vice-président.
2/ Quel est pour vous l'un des enjeux les plus importants pour l'enseignement supérieur dans les mois et années à venir ?
Pour les mois qui viennent, il y a selon moi trois sujets importants. Le premier, CAMPUS France qui est devenu un EPIC et dans lequel il est essentiel que les universités jouent un rôle important. Elles doivent inspirer les orientations de cet opérateur et s'investir dans la mise en place du forum des établissements. Ensuite, à la suite de l'abrogation de la circulaire Guéant, nous pensons qu’il est urgent de travailler sur une grande loi qui mette en avant l'ambition française en matière d'attractivité internationale des étudiants et des chercheurs.
Enfin, nous devons œuvrer pour que les questions internationales soient bien présentes lors des assises de l'enseignement supérieur et de la recherche.